Les ondes sinusoïdales décrites par les lunes de Jupiter

lunes jupiter trajectoires
| John Clarke & John Spencer
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Notre compréhension de l’Univers se base en grande partie sur des modèles mathématiques, et les différentes simulations que les scientifiques proposent, basées sur ces derniers, nous les révèlent et/ou nous les démontrent d’une manière plus abordable. Qu’il s’agisse de séquences étranges que l’on retrouve dans les nombres premiers, en passant par les différents langages que nous utilisons, jusqu’au phénomènes naturels, les mathématiques sont inéluctables.

Il est incroyable de constater à quel fréquence les algorithmes mathématiques se retrouvent dans la nature et à quel point il est possible d’utiliser différents modèles de manière interchangeable pour expliquer toutes sortes de phénomènes.

Prenons l’exemple des lunes de Jupiter : en 1610, Galilée a été le premier à comprendre et à expliquer que lorsque nous traçons les mouvements des lunes de Jupiter, la plus massive des planètes du Système solaire, alors ce tracé correspond exactement à une onde sinusoïdale réelle. Bien entendu, cela peut être le cas pour d’autres systèmes planétaires :

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Visualisation du déplacement des lunes de Jupiter orbitant autour de la planète et formant des ondes sinusoïdales. Crédits : JupiterMoonPos

En si vous tracez les mouvements d’un objet rebondissant avec un ressort, vous obtiendrez le même type de résultat. Il ne s’agit pas uniquement du fruit du hasard : ce modèle peut être utilisé en conjonction avec un autre, qui lui utilise la gravité pour expliquer les cercles invisibles des planètes et des lunes en orbite. Les deux modèles vous donneront les mêmes prédictions.

Si vous souhaitez prédire des phénomènes quantiques par exemple, vous avez plusieurs modèles bien différents, qui vous donneront les mêmes résultats, tout en utilisant un ensemble de règles entièrement distinctes : il s’agit des modèles de Bohm, Schrödinger et Feynman. Mais alors, comme l’explique la vidéo de MinutePhysics (lien en fin d’article), si ces modèles proposent au final un même résultat, peut-être qu’aucun d’entre eux n’est le meilleur moyen d’expliquer un phénomène naturel.

Comment est-ce que cela fonctionne ? Les êtres humains aiment catégoriser les choses, ce n’est pas nouveau. Nous adorons trouver des modèles explicatifs, ordonner, expliquer. Mais c’est en réalité une façon très dangereuse de penser, car nous risquons de nous enfermer dans une vision unique et limitée de ce qui nous entoure, de fermer notre esprit à d’autres possibilités. Nous risquons par conséquent d’omettre de voir ce qui se passe réellement.

« Nous devons faire attention à l’importance que nous donnons aux modèles dans nos têtes. La manière dont nous décrivons le monde influence la manière dont nous percevons celui-ci. Même lorsqu’il existe d’autres façons tout aussi correctes de décrire le monde, qui proposent des images totalement différentes de celles que nous connaissons déjà », explique Henry, de MinutePhysics.

La vidéo ci-dessous vous révèle à quel point la perspective forme (et déforme) la réalité :

VIDÉO (anglais) : « La Lune est-elle retenue par un fil ? Voici comment la perspective forme la réalité »

Source : MinutePhysics

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