Le satellite SWOT étudiera les océans et les lacs en profondeur dès 2021

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Le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) a confirmé la mission SWOT, le vendredi 8 juillet 2016.

« Feu vert pour SWOT ! Océans, rivières, ce satellite scrutera les eaux de notre planète » s’enthousiasmait le CNES, vendredi dernier, 8 juillet 2016. Le décollage de la mission est en effet officiellement programmé pour 2021 ! Il faut savoir que l’altimétrie spatiale ne cesse de s’améliorer : cette technique d’observation consiste à mesurer la hauteur des mers, c’est-à-dire de la variation de hauteur de la surface de l’eau par rapport à une référence donnée.

Le satellite SWOT, signifiant « Surface Water Ocean Topography Mission » embarquera un radar interféromètre baptisé KaRIn. Sa mission sera de réaliser des mesures très précises sur les eaux des océans et des lacs. Il existe déjà des satellites d’altimétrie spatiale tels que Jason 3 lancé en janvier 2016, qui ont pour mission de mesurer l’élévation des océans avec une précision inférieure à quatre centimètres ! Mais l’instrument KaRIn, fonctionne de manière bien différente : c’est grâce à ces 2 antennes radars situées aux extrémités d’un mât de 10 m, qu’il sera capable de réaliser des mesures le long d’une fauchée large de 120 km (alors que les radars altimétriques actuels sont limités à une bande de quelques kilomètres à la verticale du satellite). Cette large trace au sol permettra d’accéder au champ spatialisé des niveaux d’eau des fleuves de largeur supérieure à 100 m, ainsi que des lacs et zones d’inondation de surface supérieure à 250 m x 250 m, avec une précision décimétrique, et ainsi de quantifier les pentes avec une précision de l’ordre 1.7 cm/km.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Du fait de cette vision plus large, le satellite SWOT pourra renseigner plus efficacement sur des mécanismes hydrologiques qui se produisent à grande échelle, telle que la variation de débit des cours d’eau ainsi que du volume des zones de rétention (lacs, barrages, réservoirs…). « Les mesures in-situ (limnigraphes) ou à partir d’avions ne délivrent que des données parcellaires et aucun autre instrument embarqué à bord d’un satellite n’est capable aujourd’hui de mesurer régulièrement et globalement les plans d’eau sur toute la surface de la planète », commente le CNES.

Cette mission est destinée à l’étude de la topographie des océans et des eaux de surface continentales, lacs et cours d’eau, le débit des rivières et de déterminer de façon à la fois très fine et très précise le niveau des océans. De plus, la plate-forme nouvelle génération développée pour cette mission permettra pour la toute première fois, une rentrée contrôlée dans l’atmosphère du satellite en fin de vie (son espérance de vie étant de 3 ans). En effet, compte tenu de la masse du satellite, certains de ses éléments sont susceptibles de ne pas se détruire dans l’atmosphère s’il devait effecteur une rentrée naturelle.

La mission SWOT fournira donc des données essentielles pour comprendre, suivre, et mesurer les mouvements de l’eau à l’échelle de la planète !

 

Source : CNES/NASA
Crédit image de titre : NASA

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