Les scientifiques ont analysé le fossile d’un ver préhistorique possédant des crochets qui lui permettaient de capturer des proies

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Illustration du Capinatator praetermissus. | Marianne Collins/Royal Ontario Museum
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Il y a environ 500 millions d’années, pendant la période cambrienne (la première et la plus ancienne des six périodes géologiques du Paléozoïque), la Terre a subi d’énormes changements : les organismes devenaient plus complexes et les animaux devenaient plus abondants. Certains d’entre eux étaient pour le moins étranges.

Une nouvelle étude qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Cell Biology identifie une créature étrange comme étant une sorte de ver de 10 centimètres, de type chétognathe : il s’agit d’un petit prédateur carnivore marin. « Flottant dans les profondeurs de l’eau, ces épines auraient représenté une vue terrifiante pour beaucoup de petites créatures marines qui ont vécu durant ce temps. Cette nouvelle espèce était bien adaptée à la capture de proies avec les nombreuses épines semblables à des griffes entourant sa bouche », explique l’un des chercheurs, Jean-Bernard Caron, du Royal Ontario Museum (Canada).

Le ver, nommé Capinatator praetermissus, possédait environ 50 épines sur sa tête, qui poussaient tous les aliments s’approchant de sa bouche, à l’intérieur.

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Bien que vous puissiez penser qu’un étrange ver ayant vécu il y a 500 millions d’années ne soit pas très important dans le schéma évolutif global, détrompez-vous : « C’est la découverte de fossile la plus importante jamais réalisée concernant ce groupe d’animaux », explique l’un des chercheurs, Derek Briggs de l’Université de Yale, aux États-Unis.

Pourquoi est-il si important ? Il faut savoir que cette espèce est considérée comme étant l’ancêtre des chétognathes (bien plus petits) vivants actuellement dans les océans terrestres. Ces petits animaux composent une grande partie du plancton à travers le monde, ce qui les rend très importants au niveau de la chaîne alimentaire !

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Des spécimens étudiés, beaucoup d’entre eux conservent l’appareil d’alimentation attaché à la tête. Crédits : J.B. Caron/Royal Ontario Museum

Par contre, les chétognathes vivants de nos jours, possèdent une bien moins grande quantité d’épines. Les 50 épines de Capinatator praetermissus représentent presque le double de la quantité maximale que les chétognathes actuels utilisent pour attraper leurs proies.

Un autre élément important de cette recherche, est l’étude des fossiles eux-mêmes. L’équipe a dû analyser plus de 50 spécimens pour arriver à une conclusion sur l’espèce, car les fossiles de ces vers sont extrêmement rares. « Les spécimens [fossilisés] préservent des signes de caractéristiques telles que l’intestin et les muscles, qui se dégradent généralement, ainsi que les épines qui sont elles plus résistantes à la décomposition », a déclaré Briggs.

« Les prédateurs chétognathes ont évolué lors de l’explosion de la diversité marine durant la période cambrienne et ont été une composante importante de certains des premiers écosystèmes marins », a-t-il ajouté. À présent, nous vous laissons apprécier cette vidéo de simulation révélant le comportement de cet animal.

VIDÉO : Animation d’un Capinatator praetermissus en train de nager et de se nourrir

Source : Cell Biology

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