Des scientifiques découvrent une nouvelle cellule qui pourrait guérir les dommages du cerveau

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Des cellules souches quiescentes (rouge) dans le cerveau. | Andrea Brand/Leo Otsuki
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Des scientifiques ont découvert un nouveau type de cellule souche qui pourrait aider le cerveau à s’auto-réparer les lésions, voire même de combattre efficacement des maladies débilitantes comme l’Alzheimer.

Appelée « cellule souche quiescente G2 », il s’agit de l’une des cellules souches « dormante » (ou quiescente) du cerveau. Mais celle-ci en particulier, montre plus de potentiel pour la régénération que toutes les autres, selon ce qui a pu être observé jusqu’à présent. Comme d’autres cellules souches, elle peut produire à la demande, des cellules de tous types, quels que soient les besoins du corps.

Selon deux chercheurs de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, si nous trouvions le moyen d’exploiter ces cellules souches, alors elles pourraient éventuellement être utilisées à la place de certaines procédures chirurgicales invasives : « Le cerveau n’est pas doué pour se réparer, mais ces cellules souches nouvellement découvertes suggèrent qu’il pourrait y avoir un moyen d’améliorer ces capacités », explique l’un des chercheurs, la biologiste moléculaire Andrea Brand. « Ces cellules souches sont dans un état dormant, mais une fois éveillées, elles ont la capacité de générer des cellules cérébrales clés », ajoute-t-elle.

Et c’est la clé pour développer de nouveaux traitements à la suite de cette recherche : les cellules quiescentes doivent être sorties de leur sommeil avant de pouvoir produire de nouvelles cellules. À l’heure actuelle, on ne sait pas encore exactement comment procéder. Cependant, grâce à cette nouvelle étude, il semblerait que nous nous en rapprochons : en effet, les cellules souches quiescentes G2 peuvent se réveiller relativement rapidement pour commencer à produire des neurones et des cellules gliales, des types de cellules clés dans le cerveau.

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Des cellules souches qui se réveillent. Crédits : Andrea Brand/Leo Otsuki

Cela se base sur une étude menée sur les drosophiles (les petites mouches des fruits), qui partagent beaucoup de similarités d’ADN avec les humains. Avec 60% des gènes humains associés à la maladie également trouvés chez les drosophiles, les scientifiques les considèrent comme des modèles de test très utiles.

Dans cette recherche, un gène connu sous le nom de tribble a été identifié comme étant spécifiquement capable de contrôler les cellules G2 chez les mouches des fruits : un processus qui, selon les scientifiques, pourrait être reproduit dans le cerveau humain : « Nous avons découvert que le gène qui dirige ces cellules devient quiescent », explique l’un des chercheurs, Leo Otsuki. « L’étape suivante consiste à identifier des molécules potentiellement semblables à des médicaments qui bloquent ce gène et éveillent les cellules souches d’une personne », ajoute-t-il.

Avoir un agent naturel travaillant directement depuis l’intérieur du cerveau pourrait être un élément très important pour l’avenir, concernant le traitement des dommages du cerveau, ainsi que de certaines maladies, telles que l’Alzheimer, Parkinson ou encore la maladie d’Huntington. Bien entendu, actuellement, il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas sur le cerveau et son fonctionnement interne (de la manière dont il produit des cellules à la façon dont les maladies du cerveau prennent racine et débutent). Mais des bonnes nouvelles, il y en a, et les scientifiques ne cessent de progresser.

À savoir que cette nouvelle recherche ne se limite pas uniquement au cerveau : les chercheurs pensent que ce même type de cellules souches pourrait éventuellement être trouvé dans d’autres organes et qu’elles pourraient ensuite être contrôlées. « Nous croyons qu’il pourrait y avoir des cellules souches quiescentes similaires dans d’autres organes, et cette découverte pourrait aider à améliorer ou à développer de nouveaux médicaments régénératifs », explique Otsuki.

Source : Science

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