Oubliez l’IMC. Des scientifiques ont développé un moyen plus précis et plus simple de mesurer votre taux de graisse corporelle

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L’indice de masse corporelle, ou IMC, est actuellement la méthode la plus utilisée pour évaluer si une personne est en surpoids ou en insuffisance pondérale. Mais à présent, des scientifiques pensent avoir mis au point une alternative améliorée. Il s’agit de l’indice de masse graisseuse relatif, ou RFM (relative fat mass index).

L’équipe de chercheurs qui a mis au point le RFM explique que cette méthode est plus précise que l’IMC et qu’elle peut également être effectuée avec un simple ruban à mesurer : il n’y a donc plus besoin d’un ensemble d’échelles pour le calculer, comme il faut le faire pour l’IMC.

Dans le cas du RFM, c’est votre tour de taille par rapport à votre taille (hauteur) qui compte, plutôt que votre poids. Les chercheurs expliquent que cela permet de se faire une meilleure idée quant au taux de graisse d’un individu, afin de savoir si celui-ci est à un niveau sain ou non.

« Nous souhaitions identifier une méthode plus fiable, simple et peu coûteuse pour évaluer le pourcentage de graisse corporelle sans utiliser d’équipement sophistiqué. Nos résultats ont confirmé la valeur de notre nouvelle formule chez un grand nombre de sujets », a déclaré le chercheur principal, Orison Woolcott, du centre médical Cedars-Sinai en Californie (USA).

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Pour calculer votre IMC, vous divisez votre poids (en kilogrammes) par votre taille (en mètres), puis vous divisez à nouveau le résultat par votre taille. Ce chiffre peut alors être comparé à un tableau : un IMC normal se situe entre 18,5 et 25. Les experts ont toujours admis que l’IMC n’était pas un indicateur parfait. En effet, il ne tient pas compte des différences entre les hommes et les femmes, et il ne reflète pas non plus de manière précise la masse musculaire. Les résultats peuvent donc être faussés pour les enfants, les personnes âgées, ou encore certains athlètes dont la masse musculaire est bien plus élevée que la moyenne (exemple : culturisme).

Cela dit, l’IMC a été un raccourci utile pour suivre les problèmes tels que l’obésité au fil du temps et parmi les populations à travers le monde. Il permet notamment de signaler des problèmes de santé potentiels liés au poids d’un individu, même s’il ne s’agit que d’un indicateur approximatif.

Afin d’obtenir la nouvelle mesure RFM, il faut simplement mesurer votre taille (hauteur) et votre tour de taille, puis utiliser cette formule :

  • Pour les femmes : 76 – (20 x (hauteur/circonférence de la taille)) = RFM
  • Pour les hommes : 64 – (20 x (hauteur/circonférence de la taille)) = RFM

Interprétation des résultats

Elle est similaire à la méthode IMC.

tableau taux graisse comparaison

Valeurs saines : un sujet est considéré comme indiquant une valeur saine lorsque celle-ci se situe entre 23% et 34% pour les femmes et entre 11% et 22% pour les hommes (âge moyen).

Surpoids et obésité : un taux de graisse corporelle supérieur à 33% chez les femmes et à 23% chez les hommes (âge moyen) peut indiquer un surpoids. Le surpoids est considéré comme un cas d’obésité au-dessus de 40% pour les femmes et de 28% chez les hommes (âge moyen).

Malnutrition : en dessous de 23% pour les femmes et de 11% pour les hommes (âge moyen), il est admis que le taux indique une possible dénutrition.

Les chercheurs se sont basés sur les données recueillies auprès de 3456 patients adultes (aux États-Unis) : leurs mesures RFM ont été très proches de celles d’un scanner DXA de haute technologie, largement considéré comme étant la référence en matière de mesure des divers tissus, des os, des muscles et des graisses.

Les chercheurs ont testé divers calculs (plus de 300), mais la méthode RFM est de loin la plus concluante. À présent, les chercheurs espèrent que ces nouveaux calculs permettront aux personnes ayant des problèmes de poids et des problèmes de santé associés (comme par exemple le diabète et l’hypertension) à mieux suivre leur taux de graisse corporelle.

Bien entendu, de plus amples recherches sur le sujet devront être menées, et ce sur un plus grand nombre et une plus grande variété de personnes, afin de s’assurer que la méthode RFM est aussi précise que le pensent les chercheurs qui l’ont mise au point.

Sources : Scientific Reports, Cedars-Sinai

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