La semaine de quatre jours est un concept encore loin d’être généralisé dans le secteur professionnel, mais qui gagne progressivement en popularité. Une récente enquête révèle que les entreprises intégrant l’intelligence artificielle dans leurs processus sont plus enclines à adopter ce modèle de travail. Pour cause : les IA génératives permettent d’économiser jusqu’à plusieurs dizaines d’heures de travail par semaine et par personne.
La semaine de travail de quatre jours est un concept où les employés travaillent moins sans pour autant compromettre leur production globale ou leur salaire. Des pays comme les États-Unis, la Belgique, le Japon, le Portugal et même la France, voient de plus en plus d’entreprises adopter ce modèle. Ce système présente des avantages tant pour les employés que pour les employeurs. Il favorise effectivement le bien-être des salariés en réduisant le stress et le risque de burn-out, améliore l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée et conduit à une meilleure qualité de travail. De leur côté, les entreprises observent que malgré la diminution des heures travaillées, la productivité reste stable ou s’améliore.
Le gain d’efficacité engendré par la semaine de quatre jours laisse présager une adoption croissante de cette pratique dans les années à venir. Par ailleurs, l’essor de l’IA pourrait jouer un rôle clé dans cette évolution, notamment en assistant les employés dans leurs tâches quotidiennes et en permettant une transition plus aisée vers ce modèle de travail.
93 % des entreprises ayant intégré l’IA envisagent l’adoption de la semaine de quatre jours
Récemment, la société Tech.co a mené une enquête concernant l’impact de la technologie sur l’environnement professionnel. Dans ce cadre, 1000 chefs d’entreprise américains ont été interrogés, dans le but de comprendre comment l’adoption de l’IA influence la semaine de travail dans leurs organisations.
Les résultats ont rapporté que 29 % des entreprises qui ont adopté une semaine de quatre jours intègrent largement l’IA dans leurs opérations. En revanche, parmi celles qui maintiennent une semaine de travail de cinq jours, 8 % seulement utilisent l’IA. Selon le rapport, ces entreprises utilisent principalement des IA génératives. Sans grande surprise, ChatGPT d’OpenAI détient la première place des IA les plus utilisées au sein des entreprises avec une part de 65 %. Derrière lui, on retrouve le chatbot de Google Gemini (anciennement Bard), suivi de Bing AI de Microsoft.
Parmi les entreprises utilisant l’IA, 93 % sont ouvertes à l’idée d’adopter une semaine de travail de quatre jours. En revanche, moins de la moitié des entreprises qui n’utilisent pas l’IA sont intéressées par une réduction de la semaine de travail.
Un gain de temps considérable
L’intégration de l’IA joue un rôle clé dans la facilitation de la semaine de travail de quatre jours, principalement par l’optimisation du temps. En automatisant les tâches répétitives et chronophages, l’IA libère les employés de ces contraintes, leur donnant ainsi la possibilité de se concentrer sur des activités plus stratégiques ou créatives, favorisant ainsi une atteinte plus efficace des objectifs.
Pour exemple, le directeur général de la société de recrutement TechNET IT Recruitment, dans une interview accordée à BBC, affirme que l’IA a joué un rôle crucial dans le succès de la mise en œuvre de la semaine de quatre jours au sein de son organisation. L’IA a permis à son équipe d’automatiser diverses tâches, telles que la saisie de données, l’envoi de courriels, la confirmation de rendez-vous, la présélection de CV et le premier contact avec les candidats. Grâce à ces automatisations, chaque recruteur a pu économiser environ 21 heures de travail par semaine.
Néanmoins, afin de tirer pleinement parti des avantages de l’IA, les employés doivent acquérir de nouvelles compétences qui leur permettent d’utiliser efficacement ces technologies. Ils doivent surtout apprendre à voir ces outils comme des instruments de travail et non comme des substituts. Cela implique d’identifier des moyens de les intégrer intelligemment dans les processus métier de façon à améliorer la productivité, la créativité et la qualité, plutôt que de les laisser prendre entièrement le relais.