De nombreux projets visent à combler le vide qui résultera bientôt de la retraite de la Station spatiale internationale (ISS). L’un d’entre eux, Orbital Reef, semble être en bonne voie avec la réussite des tests menés sur son système régénératif qui garantit la survie humaine à bord de la station. Cependant, aucun détail sur la technologie évaluée n’a été dévoilé.
La Station spatiale internationale (ISS) se rapproche de sa fin de vie. Sa mise hors service a été plusieurs fois reportée, mais la NASA et ses partenaires ont tranché pour une désorbitation en janvier 2031. Face à cette échéance, divers projets ont progressivement vu le jour. Parmi ceux-ci, Orbital Reef a bénéficié d’un financement de la NASA. Il s’agit d’un projet de développement d’une station spatiale commerciale en orbite terrestre basse développé par les entreprises Blue Origin (de Jeff Bezos) et Sierra Space.
Récemment, la NASA a publié une mise à jour sur l’avancement du projet. L’agence a indiqué qu’Orbital Reef vient de franchir quatre étapes de test cruciales liées au développement de ses technologies clés. « Chaque étape franchie permet à la NASA d’avoir un aperçu des progrès de notre partenaire en matière de conception et de développement de la station », a déclaré Angela Hart, responsable du programme Commercial Low Earth Orbit de la NASA.
Des essais du système régénératif
La station spatiale de Blue Origin a subi des tests rigoureux concernant son système régénératif, permettant d’assurer la capacité de la station à fournir des conditions de vie sûres pour les personnes à bord. La technologie utilisée devrait permettre de garantir un approvisionnement constant en air et en eau potable pour les occupants de la station.
L’un des aspects testés concernait la capacité du système à éliminer les impuretés de l’air. La gestion de la qualité de l’air est importante non seulement pour la santé des astronautes, mais aussi pour éviter d’endommager certains équipements sensibles. La capacité du système à récupérer et recycler l’urine a également été évaluée.
Il faut savoir que le recyclage d’urine pour en faire de l’eau potable est une méthode éprouvée dans l’exploration spatiale, permettant d’optimiser la disponibilité des ressources. De plus, cela permet de réduire le coût associé à l’envoi de provisions — dont l’eau — dans l’espace. Les tests ont également évalué la capacité du système à entretenir et à gérer le stockage d’eau. Cela garantit la disposition constante d’une réserve d’eau propre et sûre.
Une collaboration avec des sociétés commerciales
« La NASA travaille en étroite collaboration avec des sociétés commerciales pour développer de nouvelles stations spatiales capables de fournir des services à la NASA et à d’autres, ce qui garantira que les États-Unis maintiennent une présence humaine continue en orbite terrestre basse et apportera des avantages directs aux habitants de la Terre », explique l’agence dans son communiqué.
L’externalisation de la gestion et du développement des futures stations spatiales à des entreprises commerciales est une décision stratégique. Cela vise effectivement à réduire les coûts et permettre à la NASA de se concentrer sur ses objectifs à long terme. L’une des priorités actuelles de l’agence est le retour des humains sur la Lune via le programme Artemis. À terme, elle prévoit d’envoyer des astronautes sur Mars. Tous ces projets nécessitent d’importants investissements, et c’est donc l’une des raisons pour lesquelles l’agence veut se libérer de la gestion et de l’entretien d’une station spatiale. Pour l’ISS, ces opérations représentent une part importante de son budget, avec des coûts annuels avoisinant les 3 milliards de dollars.