Très prochainement, plusieurs pluies de météores se succéderont, à commencer par les Delta Aquarides, un événement rare qui ne se produit que tous les cinq ans. Il promet d’offrir un joli spectacle cette année. En effet, bien qu’il s’agisse d’une pluie de météores mineure, le pic aura lieu dans de bonnes conditions d’observation. Puis il y a les Alpha Capricornides (plus au moins en même temps que les Delta Aquarides) ainsi que les Perséides, cette dernière étant la pluie de météores la plus intense de l’année.
La pluie de météores des Delta Aquarides est un événement que les astronomes attendent avec impatience. Ce phénomène est d’ailleurs observé à la même période de l’année depuis maintenant deux siècles. Selon l’American Meteor Society, pour 2024, l’observation de l’essaim météoritique Delta Aquarides s’étend sur pratiquement toutes les vacances d’été (c’est-à-dire entre le 18 juillet et le 21 août). Cependant, il sera à son pic la nuit du 30 au 31 juillet.
Jusqu’à 20 météores par heure
D’après l’astronome Bob Berman, les Delta Aquarides donneront le coup d’envoi de la saison estivale des météores dans l’hémisphère Nord. Toutefois, l’essaim météoritique sera mieux vu depuis l’hémisphère Sud et, selon les prévisions météorologiques, le ciel sera particulièrement dégagé. De plus, le pic d’activité se produira cette année trois jours après que la Lune a atteint sa phase de dernier quart, ce qui rendra le spectacle encore plus impressionnant. Les étoiles filantes auront également tendance à se déplacer assez lentement avec un flux de 20 météores par heure.
Afin de profiter pleinement de ce spectacle céleste, il est essentiel de choisir un emplacement loin des sources de lumière artificielle. Et même si les météores seront visibles à l’œil nu, l’utilisation de jumelles ou d’un télescope promet une observation optimale. Dans l’hémisphère Nord, malgré un taux d’activité légèrement inférieur « nous espérons voir plus de météores que jamais auparavant, malgré le caractère modeste de cette pluie relativement peu connue », estime Berman.
L’origine des Delta Aquarides
Une pluie de météores est un phénomène qui se produit lorsque la Terre croise la trajectoire orbitale d’une comète. Plus précisément, les filaments lumineux que l’on perçoit se produisent lorsque les morceaux de roche contenus dans le flot de débris d’une comète entrent en collision avec l’atmosphère terrestre (à une vitesse de 41 kilomètres par seconde dans le cas des Delta Aquarides). Ainsi, ils se consument, créant des traînées lumineuses communément appelées « étoiles filantes ».
En ce qui concerne l’origine de la comète « mère » à l’origine des Delta Aquarides, il existe encore une incertitude. Au départ, les astronomes pensaient que la pluie de météores provenait de la fragmentation des comètes Marsden et Kracht (des comètes situées à environ 1 400 000 kilomètres du Soleil). Cependant, récemment, la comète 96P/Machholz (d’un diamètre d’environ 6,4 kilomètres et qui effectue une orbite complète autour du soleil tous les 5 ans), a été identifiée comme étant la source la plus probable des Delta Aquarides. Elle a été découverte en 1986 par Donald Machholz.
Toutes les pluies de météores ont un centre d’origine unique, c’est-à-dire un point appelé « radiant », duquel la majorité des étoiles filantes semblent émerger. Le « radiant », avec son emplacement, est ensuite utilisé pour nommer la pluie de météores. En ce qui concerne les Delta Aquarides, le radiant se situe près de l’étoile Delta Aquarii, appelée traditionnellement « Skat ». Elle se situe dans le ciel austral, entre les constellations du Capricorne et du Poisson, et constitue la troisième étoile la plus brillante de la constellation du Verseau.
Lorsque les Delta Aquarides atteindront leur apogée, elles seront accompagnées par les Alpha Capricornides, une pluie de météores active du 3 juillet au 15 août. Les Perséides, la plus intense des trois et émanant majoritairement de la constellation de Persée, seront actives du 14 juillet au 1er septembre. Les Perséides se chevauchent donc avec les Delta Aquarides, avec un pic attendu à l’aube du 12 août.