Découvrir ou créer quelque chose c’est bien. Mentir pour parvenir à ses fins et duper tout le monde, ça l’est moins. Voici donc 6 « scientifiques » (oui, les guillemets sont nécessaires car bon, un vrai scientifique ne s’adonnerait pas à de telles mesquineries sournoises), on va plutôt utiliser le terme arnaqueurs, qui n’ont pas étés très futés au final.
1. L’archéologue qui déterrait ce qu’il avait enterré :
Shinichi Fujimura était un archéologue amateur, qui a très vite été remarqué pour ses nombreuses trouvailles. Notamment celles qui ont permis dans les années 90 de faire remonter les origines de l’homme au Japon à 600 000 av. JC (contre 35 000 av. JC dans les recherches précédentes…). Ce cher monsieur Fujimura est tombé de son piédestal en 2000, quand des reporters ont pu le filmer en train d’enterrer des pierres taillées, qu’il devait découvrir quelques jours plus tard. Étrangement, depuis, il aurait changé de nom.
2. Le biologiste aux souris truquées :
Dans les années 70, William Summerlin, immunologiste américain, prétend avoir réussi une greffe de peau inter-espèce, en greffant de la peau de souris noire sur une souris blanche. Il prétend également avoir greffé de la cornée humaine à une souris… Des confrères sceptiques (merci à eux d’avoir pris la peine de vérifier ces dires) ont finalement découvert que la peau noire de la souris avait en fait été simplement colorée avec de l’encre… et du coup, l’histoire de la cornée était bien évidement un canular aussi.
3. Le scientifique au clonage (plus que) douteux :
C’est en 2005, qu’un biologiste Sud-Coréen, Woo-Suk Hwang présente à un magazine de science ses résultats de recherche : il dit avoir réussi à produire 11 lignées de cellules souches embryonnaires humaines (!!) à partir de cellules de peau dont le noyau a été transféré à l’intérieur d’ovules énuclés. En d’autres mots, il a réussi un clonage humain (suffisant donc pour lui promettre le prix Nobel de science, ce qui n’est pas une mince affaire). Jusqu’à ce qu’on découvre que… ces femmes ont été forcées à donner leurs ovules, ou que certaines ont été payées pour le faire et que… en plus de tout cela, les 11 lignées de cellules souches ne sont en fait que des fausses fécondations in vitro. Donc pas de clonage. Et pas de prix Nobel non plus.
4. Le physicien et les rayons N :
C’est en 1903 que René Blondlot, physicien français et fortement inspiré par les découvertes récentes à l’époque des rayons X ainsi que des rayons émis par la radioactivité, mène à bien plusieurs recherches dont le résultat est la découverte d’un nouveau type de rayons, les rayons N, qui peuvent traverser l’aluminium et le papier, mais pas l’eau. Ils peuvent également être réfléchis sur un prisme en quartz. À l’époque, plus d’une cinquantaine d’articles seront écrits sur les rayons N !! Étrangement, ils sont aussi plus faciles à observer en France, particulièrement en Lorraine, qu’ailleurs dans le monde. Vous vous en doutez : la raison est simple, ils n’existent que dans la tête de Blondlot. Démasqué par un physicien enquêteur d’une revue, celui-ci a remarqué que le phénomène était purement subjectif, n’avait aucune origine physique, et qu’il avait été « observé » sans dispositif déclencheur. Ce dispositif avait été clandestinement retiré…
5. Le physicien falsificateur :
Jan Hendrick Shön, jeune physicien allemand, est recruté par les Bell Labs (laboratoires réputés aux États-Unis). En 2001, il produit un article par semaine dans les revues réputées Science et Nature, racontant ses expériences et ses résultats étonnants. Sur quelques 24 articles examinés, 16 sont frauduleux et 6 douteux… En fait, Shön falsifiait les données de ses expériences à sa guise pour qu’ils donnent les résultats qu’il souhaitait (rien que ça, oui). Pas étonnant qu’aucun autre scientifique n’arrivait aux mêmes conclusions. On ignore ce qu’il est advenu de lui, mais il ne doit certainement pas être pris au sérieux très souvent.
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Et le dernier champion…
6. Le paléontologue et le chaînon manquant :
C’est entre 1908 et 1912 que le paléontologue anglais, Charles Dawson, fait la découverte de plusieurs ossements (dont un crâne) présentant des caractéristiques très humaines : doté d’une mâchoire rappelant celle des singes, mais dont les molaires rappellent celles des humains. Cette arnaque monumentale à été mise à jour en 1953. La crâne était effectivement un crâne d’être humain, qui a été assemblé à une mâchoire d’orang-outang dont les molaires ont été limées et le tout vieilli chimiquement (sérieusement ? oui…) car ces ossements avaient 4 ou 5 siècles tout au plus.
Ils cherchaient la gloire et voulaient s’assurer d’entrer dans la postérité, au final ils auront réussi, mais d’une manière quelque peu différente que celle à laquelle ils s’attendaient à la base…