L’année prochaine, IBM prévoit d’établir un nouveau record en développant l’ordinateur quantique le plus puissant jamais conçu, combinant la puissance de calcul de plusieurs processeurs quantiques connectés en parallèle. Cette annonce fait suite à la démonstration réussie de la mise en liaison de deux processeurs quantiques, une stratégie qui devrait permettre d’atteindre un nombre record de qubits traités d’ici 2025 — et plus de 4 000 qubits d’ici 2026.
Les processeurs quantiques, ou unités de traitement quantique (QPU), constituent les éléments de base des ordinateurs quantiques, permettant de manipuler les bits quantiques (qubits). Ils sont en quelque sorte l’équivalent quantique de l’unité centrale de traitement (CPU) des ordinateurs classiques. Il y a environ six ans, le premier QPU développé par IBM permettait de prendre en charge 20 qubits. Actuellement, Condor, le plus grand QPU de l’entreprise, compte 1 121 qubits, tandis que celui de la start-up Atom Computing en possède 1 180.
À partir de l’année prochaine, IBM prévoit de développer des processeurs encore plus grands pouvant prendre en charge jusqu’à plusieurs milliers de qubits. Cependant, le développement des QPU se heurte à un défi majeur : les taux d’erreurs augmentent à mesure que les systèmes deviennent plus grands. Afin de surmonter cet obstacle, des systèmes de correction d’erreurs fiables sont essentiels.
Pour ce faire, IBM propose une approche modulaire consistant à combiner différents composants. « Notre objectif est de construire des supercalculateurs centrés sur le quantique », a expliqué dans un article de blog sur la feuille de route 2025 de l’entreprise, Jay Gambetta, vice-président en charge de la recherche sur les ordinateurs quantiques chez IBM.