Rares sont les études scientifiques qui suscitent un si grand débat, comme la simple question du changement climatique. Malgré le fait que la théorie du changement climatique soit soutenue par de très nombreux faits avérés provenant de différents domaines d’étude (telles que les sciences physiques, naturelles et culturelles), le débat continue de faire rage parmi les politiciens, les industriels, les universitaires et bien plus encore.
À présent, 1154 résultats de recherches scientifiques ont été examinées dans le cadre d’une étude concernant le changement climatique, et il n’a été trouvé aucune preuve de biais de publication.
Lorsque les gouvernements rejettent la science en refusant d’accepter les faits et les conséquences potentielles du changement climatique, c’est tout le reste du monde qui est mis en danger. En effet, en tant que société, nous devons de toute urgence mettre en œuvre des actions nécessaires pour réduire notre impact sur l’environnement et adapter nos villes et nos terres agricoles à un avenir différent.
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L’affaire « Climategate » de 2009 a nourri les sceptiques
L’incident des e-mails du Climatic Research Unit (l’Unité de recherche climatique – CRU) de l’Université d’East Anglia (Royaume-Uni), plus souvent appelé Climategate, est une affaire résultant de la divulgation après un piratage, en novembre 2009, d’un ensemble de courriels et de fichiers. Une grande partie du scepticisme intense à propos du changement climatique a commencé en 2009, lorsque ces milliers de courriels et de fichiers de données ont été volés et exposés, et ont été faussement qualifiés de conspirationnistes.
Les allégations affirmaient que les scientifiques publiaient seulement les résultats qui appuyaient leur théorie, selon laquelle le changement climatique est entraîné par les activités humaines. Toujours selon les mêmes allégations, d’autres faits, qui pourraient nier cette affirmation, auraient été cachés. Pourtant, une série d’enquêtes n’a trouvé aucune preuve que ces scientifiques avaient tort.
Il est vrai que les rapports sélectifs sont un problème très grave dans la communauté scientifique, en particulier lorsqu’il s’agit de construire une théorie, car ces dernières nécessitent l’examen de tous les faits disponibles, qu’ils aillent dans les sens ou à l’opposé de celle-ci.
Alors, est-il possible que la théorie du changement climatique repose sur une sélection de faits ? C’est cette question à laquelle répond la nouvelle étude dans laquelle il a été analysé pas moins de 1154 résultats de recherches scientifiques sur le sujet.
Biais de publication dans le domaine des sciences médicales
Mais qu’est-ce que réellement un biais de publication ? Si les chercheurs ne publient que des résultats qui confirment leur point de vue spécifique, leurs attentes ou leurs espoirs antérieurs, l’essentiel des résultats dans ce domaine de recherche sera biaisé et mènera vers une croyance établie. Par exemple, si un chercheur développe un médicament pour traiter une maladie, tous les résultats de l’essai clinique devraient être rendus publics au profit d’autres chercheurs visant à trouver ce même remède.
Dans le domaine de la médecine, les résultats positifs et statistiquement significatifs sont toujours plus susceptibles d’être publiés que les non-résultats. Et cela est un risque pour les sciences médicales car les expériences ratées qui ne sont pas signalées peuvent mener d’autres chercheurs a littéralement gaspiller de précieux fonds monétaires, les menant dans une impasse.
De plus, si seuls les résultats positifs sont publiés, les gens penseront que le médicament peut être plus efficace qu’il ne l’est réellement. Fort heureusement, il existe aujourd’hui des méthodes qui permettent de détecter si des résultats non significatifs ont été volontairement négligés lors d’une étude.
Aucune preuve de biais de publication
Dans la nouvelle recherche qui a été publiée dans la revue Climatic Change, les scientifiques ont en effet analysé plus 1100 résultats publiés dans le domaine de la science des changements climatiques et n’ont trouvé aucune preuve de sous-déclaration ou de résultats manquants. Même les résultats qui n’étaient pas statistiquement significatifs ou qui ne présentaient aucun effet positif sur les différentes théories avancées, étaient signalés.
Cependant, l’étude a aussi révélé des biais stylistiques (dans la manière dont les articles étaient écris) : les effets les plus importants (liés au changement climatique) étaient rapportés dans les sections récapitulatives initiales, là où ils sont le plus facilement perçus par les lecteurs, tandis que les effets moins importants et non significatifs avaient tendance à être plus enfouis dans les sections de résultats techniques, là où relativement peu de lecteurs sont susceptibles de s’aventurer.
Les biais stylistiques sont par contre moins préoccupants que la tendance systématique à sous-déclarer les effets non significatifs, en supposant que les chercheurs lisent des rapports entiers avant de formuler des théories. Cependant, la majorité des lecteurs, en particulier les non-scientifiques (y compris donc les journalistes qui rendent compte des résultats), sont plus susceptibles de lire les résumés ou les paragraphes récapitulatifs uniquement, sans consulter tous les résultats techniques.
La responsabilité de communiquer efficacement les données scientifiques ne relève pas entièrement du lecteur ; mais plutôt, il incombe aux scientifiques ainsi qu’aux éditeurs de rester vigilants et de comprendre à quel point les différents biais peuvent imprégner leur travail. Il est important de rester proactif sur la communication des recherches scientifiques au public dit « non technique », de manière transparente et impartiale.
La science du climat repose sur des bases solides !
Il est important de souligner le fait que les scientifiques qui ont réalisé cette étude, ne sont pas climatologues. Mais les chercheurs ont travaillé de manière à vérifier si justement, les climatologues, rapportaient leurs résultats pratiques de manière scientifiquement correcte.
Alors bien que les scientifiques du climat ont tendance à mettre en évidence leurs résultats les plus intéressants dans leurs publications (ce qui n’est pas propre à leur domaine), nous pouvons tout de même être certains que la théorie du changement climatique repose sur des bases solides, et des résultats expérimentaux vérifiés.
En termes scientifiques, l’équipe qui a mené cette nouvelle étude, rejette totalement l’accusation portée par les sceptiques du changement climatique et confirme qu’il n’y a pas de biais de publication dans les recherches concernant le changement climatique.