Le terme de « planète tellurique » désigne une planète qui se veut « semblable à la Terre ». En revanche, pour une planète gazeuse, celle-ci peut être comparée à une immense boule de gaz. En effet, les astronomes distinguent deux grandes familles de planètes dans notre système solaire (et dans les autres systèmes stellaires, en tout cas jusqu’à nouvel ordre) : les planètes dites telluriques (planètes rocheuses) et les planètes gazeuses.
Deux types de planètes : telluriques et gazeuses
Dans notre système solaire, Mercure, Vénus, la Terre et Mars sont des planètes telluriques alors que Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune sont des planètes gazeuses. L’existence de ces deux types de planètes est loin d’être due au hasard, c’est au niveau de leur formation que se trouve la différence. Les planètes telluriques sont celles qui sont à proximité du Soleil, elles se situent plus exactement entre le Soleil et la ceinture d’astéroïdes.
Le processus de formation des planètes telluriques semble être similaire d’une planète rocheuse à l’autre. Il y a une migration des matériaux lourds vers le centre de la planète pour former son noyau, puis celui-ci peut devenir solide sous l’effet de la pression et une partie liquide sous l’effet de la température. Quant aux matériaux légèrement moins denses, ceux-ci vont se retrouver bloqués entre le noyau et la surface. Ils constituent un manteau, dont la fluidité dépend de la température résiduelle de la planète. Puis il y a les matériaux les moins denses (eau et gaz plus généralement), qui vont se retrouver expulsés vers la surface pour constituer une atmosphère, si la gravité de la planète est suffisante.
Ces planètes telluriques sont essentiellement formées à partir de divers minéraux et de roches (principalement des silicates) et organisés en trois enveloppes concentriques : la croûte, le manteau et le noyau de la planète.
Ces planètes résultent de l’accrétion d’éléments lourds. En effet, le rayonnement solaire a tendance à repousser les particules environnantes. Il est donc évident que les éléments légers seront expulsés beaucoup plus loin que les éléments lourds, d’où leur présence à proximité de l’étoile. Cependant, les planètes gazeuses sont différentes. Celles-ci se sont formées à partir de gaz et sont situées au-delà de la ceinture d’astéroïdes. Voici donc un tableau récapitulatif des principaux éléments différenciant les planètes telluriques des planètes gazeuses :
Les planètes gazeuses que sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune (dans l’ordre d’éloignement au soleil) sont des planètes à faible densité (proche de celle de l’eau) du fait de leur formation. Elles ont un noyau silicaté de très petite envergure et sont globalement composées d’hydrogène et d’hélium. Leur surnom de « géantes » n’est ainsi pas anodin puisqu’elles sont de très grande taille !
La formation de ces planètes est due au fait que le rayonnement solaire ait entamé le processus de nucléosynthèse (les réactions thermonucléaires de fusion atomique) et donc qu’il ait émis d’intenses flux de rayonnement et de particules. Dans le plan du disque solaire (l’écliptique) ces radiations ont soufflé et repoussé vers l’extérieur les matériaux les plus légers et plus volatiles (tels que l’hélium et l’hydrogène), laissant à proximité les plus lourds (les poussières de roches et les métaux). Ces matériaux se sont ensuite agglomérés par phénomène d’accrétion, pour former les planètes.
Ces planètes ne possèdent pas de croûte planétaire et il est également à noter que les températures et les pressions augmentent au fur et à mesure que l’on s’enfonce vers leurs centres. Les planètes gazeuses possèdent également plusieurs couches : le noyau silicaté, une couche d’hydrogène métallique liquide (de type mercure liquide) et une couche d’hydrogène gazeux formant son atmosphère.
Privées de la majeure partie de la matière disponible dans la nébuleuse primitive, les planètes telluriques sont de tailles modestes comparées aux planètes gazeuses, également surnommées planètes géantes. Prenons la Terre pour exemple : un peu plus de 6.000 km de rayon en comparaison à quelque 70.000 km pour Jupiter !
C’est notamment à cause du fait que les planètes telluriques soient de plus petite taille, que celles-ci n’ont pas pu s’orner d’anneaux (ni de retenir un grand nombre de satellites), contrairement aux planètes gazeuses. Leurs périodes de rotations sont également très différentes. En effet, la Terre met 24 heures à tourner sur elle-même une fois, alors que Jupiter présente une période de rotation de seulement 10 heures !