Saviez-vous que plus de 8 millions de naissances se sont déroulées par fécondation in vitro depuis que le premier « bébé éprouvette » a vu le jour ? Cette donnée reportée par le comité international ICMART traduit une nouvelle tendance : la fécondation in vitro est de plus en plus utilisée afin de palier à l’infertilité.
Technique de procréation médicale assistée, la fécondation in vitro (ou FIV) propose un traitement simple qui permet à un ovule d’être fécondé par un spermatozoïde, à l’extérieur de l’utérus. La fécondation in vitro propose plusieurs techniques de fécondation. Afin de bien comprendre les différents processus offerts aux couples désireux de devenir parents, il convient d’investiguer en détail sur ce qu’est la fécondation in vitro.
Un procédé de procréation médicalement assistée
La fécondation in vitro fait partie des différentes méthodes proposées par la procréation médicalement assistée, dite PMA. Elle consiste à mettre des spermatozoïdes en présence d’un ovule, puis d’implanter l’embryon créé directement dans l’utérus de la femme. Cette pratique contrôlée se fait généralement au sein d’une clinique de fertilité qui propose un accompagnement personnalisé.
Faire un bilan médical pour déterminer la cause de l’infertilité est nécessaire avant de s’orienter vers une clinique spécialisée dans la fécondation in vitro. En effet, la technique adéquate de procréation médicalement assistée se détermine en fonction de la cause de l’infertilité. Des anomalies au niveau des trompes chez la femme ou au niveau des spermatozoïdes chez l’homme, constituent les raisons principales qui font qu’un couple s’oriente vers la fécondation in vitro.
Le procédé relatif à la fécondation in vitro n’a cessé d’offrir des résultats probants au cours des années, pour devenir une pratique utilisée par la plupart des couples ne pouvant avoir d’enfant. Elle a connu son premier succès au Royaume-Uni en 1978, avec la naissance de Louise Brown dont la mère, Lesley Brown, avait les trompes obstruées.
À cette époque, cette technique de procréation médicalement assistée se faisait sans stimulation hormonale. Cela signifie qu’un seul ovocyte était prélevé, ce qui restreignait les chances de réussite. Depuis, il existe un principe permettant de stimuler l’ovulation, ce qui augmente le taux de réussite car plusieurs ovocytes sont dorénavant prélevés.
Un processus pour créer la vie
Des trompes bouchées, un manque de mobilité des spermatozoïdes, de l’endométriose ou encore un mauvais fonctionnement des ovaires, sont autant de raisons qui rendent la fécondation in vitro nécessaire pour les couples souhaitant avoir un bébé.
Les personnes ayant des anomalies génétiques à risque pour le bébé peuvent également être concernées par la fécondation in vitro. Le processus pour la fécondation est le même et ce, quelle que soit la cause de l’infertilité. Il comporte quatre étapes :
– La stimulation des ovaires
Cela consiste à proposer un traitement hormonal à la femme, faisant en sorte de mettre ses ovaires en repos pour ensuite augmenter les follicules produits par ces derniers. Une fois que le nombres de follicules est plus important, les chances pour recueillir plusieurs ovules sont plus grandes.
– Le prélèvement des ovocytes
Les ovocytes sont extraits après 36 heures de stimulation hormonale à l’aide d’un tube introduit dans le vagin. Cette manipulation se fait sous anesthésie car elle peut être douloureuse. Le sperme est également prélevé pendant cette étape, ce qui permet ensuite de conserver les spermatozoïdes à une température de 37 °C.
– La fécondation
Les spermatozoïdes et les ovocytes sont injectés dans un même liquide durant plusieurs heures. Cinquante ovocytes sont en moyenne fécondés. Ils commencent alors à se multiplier pour devenir des embryons.
– Le transfert embryonnaire
Quelques jours après l’étape de fécondation, un à deux embryons sont implantés dans l’utérus de la femme pour se développer. Cette manipulation est indolore et permet généralement à la patiente de poursuivre ses activités directement après cette intervention. D’autres embryons peuvent être conservés par la clinique de fertilité pour effectuer des essais ultérieurs.
La réussite d’une fécondation in vitro dépend de divers facteurs : l’âge de la femme, le nombre d’embryons implantés lors de l’étape de fécondation, le mode de vie du couple, etc. Afin d’optimiser les chances de réussite, il est conseillé à la femme de se faire vacciner contre la grippe afin d’éviter une fausse-couche. 27% des cycles de fécondation conduisent à une grossesse, il convient toutefois de répéter généralement plusieurs fois le processus relatif à la fécondation in vitro pour que la femme puisse tomber enceinte.