Il n’y a pas très longtemps, nous vous expliquions dans cet article que l’année 2015 avait battu tous les records de température… Désormais, c’est le mois de février 2016 qui en détient le record. Le mois de février 2016 a même littéralement explosé les scores. En effet, non seulement ce mois a été le mois le plus chaud jamais enregistré, mais l’écart des températures à la moyenne a fait un bond plus que stupéfiant !
Dernièrement, les annonces de records de température s’enchaînent les unes après les autres. Le mois de février 2016 est le mois le plus chaud depuis 136 ans (depuis que l’on mesure les températures) ! Mais s’ajoute à cela le fait que l’écart des températures à la normale n’a jamais été aussi élevé. En effet, c’est pour la toute première fois, que l’écart à la moyenne des températures mondiales enregistrées entre 1951 et 1980, atteint +1,35°C !
Arborez un message climatique percutant 🌍
Top 5 de la NASA des températures anormales mensuelles, depuis 1880 :
(augmentations par rapport aux moyennes mesurées entre 1951 et 1980)
Février 2016 | +1.35°C |
Janvier 2016 | +1.13°C |
Décembre 2015 | +1.11°C |
Octobre 2015 | +1.06°C |
Novembre 2015 | +1.02°C |
Sur son site, la NASA précise que ces températures anormalement élevées, mesurées dans près de 6300 stations de mesure partout dans le monde, ainsi que par des navires et des bouées instrumentées, ont été constatées presque partout sur la planète. L’Asie, l’Amérique du Nord et l’Arctique, sont les zones dans lesquelles il a fait le plus chaud.
De plus, l’étendue totale des glaces de mer dans l’Arctique a également atteint un minimum record pour ces deux derniers mois (janvier et février 2016). La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) a également indiqué que l’étendue des glaces dans l’océan arctique était inhabituellement réduite avec une superficie moyenne 1,16 million de kilomètres carré, soit 7,54% en-dessous de la moyenne de 1981 à 2010.
Il faut savoir que de nos jours, la Terre est déjà plus chaude d’un degré Celsius par rapport au début du XXe siècle ! Nous sommes donc maintenant à mi-chemin, du seuil critique des 2 °C.
Il y a également le contenu thermique de l’océan, qui a
atteint des niveaux record à l’échelle du globe, aussi bien jusqu’à
700m que jusqu’à 2 000m de profondeur. L’augmentation de la chaleur
emmagasinée dans l’océan est responsable d’environ 40 % de
l’élévation du niveau de la mer observée ces 60 dernières années.
Le niveau de la mer, tel qu’il a été mesuré au moyen de satellites
et de marégraphes traditionnels, est le plus élevé qui ait été
constaté depuis le début des relevés.
L’année dernière, le directeur de l’Institut Goddard des études spatiales de la NASA, Gavin Schmidt s’était exclamé que « 2015 a marqué une étape symbolique car 2015 est la première année durant laquelle la température moyenne du globe est montée de 1°C au-dessus du niveau de la fin du XIXe siècle ». En effet, les plans nationaux adoptés pour lutter contre les changements climatiques ne permettront sans doute pas d’éviter une hausse de 3 °C, mais nous pouvons tenter d’empêcher les scénarios les plus pessimistes en prenant de toute urgence, des mesures radicales pour réduire les émissions de dioxyde de carbone.
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