Les maux de dos et lombalgies font partie des sources de douleurs les plus répandues dans la population mondiale. En Europe, il s’agit du deuxième motif de consultation chez le médecin généraliste. Souvent, ces troubles proviennent de dommages ou de dégénérescence au niveau des disques intervertébraux. Dans ce cadre, une équipe de chercheurs américains a mis au point une nouvelle procédure d’ingénierie tissulaire permettant de créer des disques intervertébraux artificiels aussi efficaces que les disques originaux.
La dégénérescence discale sévère du disque intervertébral est souvent traitée par une chirurgie de fusion vertébrale, dans laquelle un disque endommagé est retiré et les vertèbres adjacentes soudées pour former un os solide. Cela entraîne une perte de flexibilité de la colonne vertébrale et augmente le risque de dégénération d’autres disques, résultant de la compensation du disque perdu.
Les chercheurs ont utilisé l’ingénierie tissulaire pour développer en laboratoire des structures ressemblant à des disques sains, mais peu d’études ont en réalité évalué le fonctionnement de ces disques de remplacement dans le temps, lorsqu’ils sont implantés dans des organismes vivants. Les résultats de la procédure ont été publiés dans la revue Science Translation Medicine.
Cette vidéo présente les travaux des chercheurs sur le développement de disques intervertébraux artificiels :
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Ils ont observé les mouvements et l’état de santé des animaux après l’opération chirurgicale durant 20 semaines pour les rats, et 8 semaines pour les chèvres, puis ils ont examiné comment les disques fabriqués se maintenaient en forme tout en étant soumis à des forces de compression, comparés aux disques natifs des animaux.
Les disques sont non seulement devenus stables et bien intégrés dans le tissu natif des colonnes vertébrales des animaux plusieurs semaines après la chirurgie, mais ils ont également été capables de résister aux forces de contraintes, tout comme les disques initiaux des animaux.
Bien que les chercheurs précisent qu’il reste encore beaucoup de travail à effectuer avant le début des tests chez l’Homme, le fait que les grands animaux comme les chèvres aient bien réagi au traitement, est extrêmement prometteur.