Pour 66% des Français, la science doit être utilisée pour optimiser les politiques de santé publique en matière de lutte contre le tabac en France, selon une étude de Harris Interactive pour le cigarettier Philip Morris France. Ce dernier y voit une indication que les Français souhaitent que les substituts à la cigarette tels que les cigarettes électroniques et le tabac à chauffer, soient intégrés aux politiques publiques anti-tabagisme.
À l’heure actuelle, les autorités sanitaires françaises se refusent à intégrer les substituts technologiques à la cigarette dans leurs programmes de lutte contre le tabagisme en raison du manque de visibilité à long-terme de ces pratiques sur la santé des utilisateurs. Une frilosité qui a pour effet pervers de limiter l’accès à de l’information scientifique de qualité sur le sujet pour aider les fumeurs désirant arrêter à faire les bons choix.
L’accès et la qualité de l’information sur les questions scientifiques pointues représentent d’ailleurs un problème pour 72% des Français, qui estiment entendre, voir, ou lire des informations contradictoires sur des sujets scientifiques complexes tels que les dangers du tabac et les potentialités et risques des produits de substitution. Près de trois quarts des sondés (74%) voudraient d’ailleurs que le gouvernement joue un rôle accru pour informer la population sur ces sujets.
Selon Jeanne Pollès, la présidente de PMF, cette étude « nous montre que les Français gardent confiance en la science et dans les découvertes qu’elle permet ». Pour elle, le choix de PMI de militer pour la fin de la cigarette à moyen-terme est rendu possible par les progrès scientifiques et le développement de nouvelles méthodes de sevrage tabagique.
À lire également : De nouvelles preuves lient la consommation d’aliments transformés à plusieurs risques pour la santé
« Il y a 10 ans, le groupe PMI a entrepris un virage stratégique majeur en mettant la science et l’innovation au cœur de son modèle, en ligne avec la vision d’un monde sans fumée. Ce changement s’inscrit dans une conviction profonde : il en va de la responsabilité des entreprises de se saisir pleinement des potentialités offertes par le progrès technologique et la science pour améliorer leur impact sur la société », a-t-elle ajouté.
Mais, à l’image des sondés, Mme Pollès estime que les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour permettre d’arriver à la fin de la cigarette grâce à l’innovation. Selon elle, les entreprises « ont besoin d’être accompagnées et encouragées par les pouvoirs publics qui peuvent mettre en place un environnement règlementaire adapté, fondé sur des évaluations scientifiques définies, et permettre aux consommateurs de se faire un avis éclairé ».