Il semblerait qu’Elon Musk soit des plus sérieux quant à son envie de bombarder la planète rouge. En effet, le fondateur et directeur de SpaceX a lancé l’idée en 2015 déjà, lors d’une apparition dans « The Late Show with Stephen Colbert », en expliquant que la vaporisation des calottes glaciaires de Mars serait un bon moyen de réchauffer la planète, de manière suffisante à ce que des colons humains puissent y vivre relativement confortablement.
La semaine dernière, Musk a relancé le concept sur Twitter, en commençant simplement par tweeter « Nuke Mars ! », puis, « T-shirts bientôt ! ». (D’ailleurs, le t-shirt en question est à présent disponible). « ‘Nuke Mars’ fait référence à un flux continu d’explosions de fusion nucléaire à très faibles retombées au-dessus de l’atmosphère pour créer des ‘soleils artificiels’. Tout comme notre soleil, cela ne ferait pas de Mars une planète radioactive », a déclaré Musk le 20 août.
Nuke Mars refers to a continuous stream of very low fallout nuclear fusion explosions above the atmosphere to create artificial suns. Much like our sun, this would not cause Mars to become radioactive.
— Elon Musk (@elonmusk) August 20, 2019
« Ce n’est pas risqué à mon avis, et pourra être ajusté/amélioré en temps réel. Nous devons essentiellement trouver le moyen le plus efficace de convertir de la masse en énergie, car Mars est légèrement trop éloignée du réacteur à fusion de ce système solaire (le Soleil) », a-t-il ajouté sur Twitter, en répondant à un utilisateur qui l’avait interrogé sur les risques associés à son plan de terraformation de la planète.
En effet, Musk a engagé une discussion importante avec les personnes interagissant avec ses publications, comme il le fait souvent sur Twitter. Par exemple, quelqu’un a suggéré d’employer des « dirigeables solaires » sur la planète rouge pour augmenter la production d’énergie solaire et de chaleur. Elon Musk a répondu : « C’est plus délicat qu’il n’y paraît sur Mars, la densité atmosphérique étant de 1% celle de la Terre et la gravité de 38%, mais ça reste réalisable pour un réchauffement localisé ».
L’astrophysicien et youtubeur, Scott Manley, a suggéré de détourner quelques comètes pour influer sur les pôles martiens, ce qui a incité le vétéran de l’aérospatial, Dennis Wingo, à envoyer un tweet : « Pourquoi est-ce que tout le monde pense toujours qu’il est si facile de détourner des comètes ? ». Musk a également répondu : « C’est vrai, détourner une comète serait très difficile. Cela pourrait être fait avec de petits astéroïdes et un conducteur de masse, mais c’est risqué ».
True, diverting a comet would be super hard. Could be done with small asteroids & a mass driver, but this is risky.
— Elon Musk (@elonmusk) August 20, 2019
L’un des (nombreux) plans d’Elon Musk est d’aider l’humanité à coloniser Mars : il a insisté à de nombreuses reprises au fil des années, qu’il avait lancé SpaceX en 2002 principalement dans le but de réaliser cet objectif sur le long terme. Actuellement, l’entreprise développe un système de vols spatiaux pour y arriver : un vaisseau spatial appelé Starship, ainsi qu’une énorme fusée, Super Heavy. Ce duo réutilisable pourrait commencer ses lancements opérationnels dès 2021 et entamer des vols habités d’ici 2023, ont déclaré des représentants de SpaceX.
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Donc, si tout se déroule bien, les missions martiennes avec équipage pourraient décoller dans les années 2020… D’ici là, les pensées terraformantes de Musk quant à la planète rouge auront peut-être (très certainement) évolué. « Cela pourrait avoir un sens de bénéficier de milliers de satellites à réflecteur solaire pour réchauffer Mars, par rapport aux soleils artificiels (à déterminer) », a ajouté Musk.
Might make sense to have thousands of solar reflector satellites 🛰 to warm Mars vs artificial suns (tbd)
— Elon Musk (@elonmusk) August 20, 2019
Une affaire à suivre de près !