L’été 2019 a été l’un des plus chauds jamais enregistrés sur la planète. De nombreux records de températures ont été battus de juin à août dans divers endroits du globe. La vague de chaleur extrême a notamment frappé l’hémisphère Nord de plein fouet. Cette région a, en effet, enduré l’été le plus chaud jamais enregistré selon différentes agences. Et ces températures ont eu des conséquences extrêmement dommageables sur de nombreux écosystèmes.
L’hémisphère Nord vient de connaître son été le plus chaud jamais enregistré depuis 1880, selon les données de la NOAA. Cette dernière a constaté que la température de surface globale moyenne relevée par des milliers de thermomètres, bouées et autres capteurs sur terre et en mer était identique à celle de 2016 pour la borde supérieure, avec une anomalie de température supérieure de 1.13 °C à la moyenne du 20ème siècle.
De plus, selon la NOAA et la NASA, le mois d’août a été le deuxième mois le plus chaud au niveau mondial, avec des conditions exceptionnellement chaudes observées d’un pôle à l’autre et à travers tous les océans. Ce qui est remarquable à propos de la chaleur record de 2019, c’est qu’elle vient en l’absence d’un fort événement El Niño dans l’océan Pacifique tropical. De tels événements tendent à augmenter les températures mondiales en réchauffant les mers et en envoyant plus de chaleur dans l’atmosphère.
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Chaleurs extrêmes, incendies et CO2 : un cercle vicieux climatique
Au lieu de cela, un El Niño faible a parfois été présent en 2019, mais rien de comparable à ce qui s’est passé en 2016, la dernière fois qu’un été dans l’hémisphère nord a été aussi chaud. Alors que les températures moyennes mondiales continuent d’augmenter en raison de l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre produits par l’Homme, il est de plus en plus courant de dépasser les records climatiques, même en l’absence de forts événements El Niño.
Par exemple, selon la NOAA, les cinq étés les plus chauds de l’hémisphère nord se sont produits au cours des cinq dernières années. Cet été a présenté des événements inhabituels qui sont symptomatiques d’une planète en réchauffement rapide. En juillet, l’Europe a enregistré une brutale vague de chaleur qui a établi de nouveaux records nationaux de températures, notamment à Paris. En outre, la banquise arctique a chuté au deuxième niveau le plus bas jamais enregistré pour le mois d’août.
De plus, les forêts boréales de l’Alaska et du Canada, la toundra sibérienne et les vastes forêts de pins ont brûlé dans l’Arctique, soulignant la possibilité que la région passe d’un absorbeur ou d’un « puits » de carbone à une source supplémentaire de dioxyde de carbone émis dans l’atmosphère.
Les écarts de température les plus remarquables par rapport à la moyenne se sont produits dans le nord de l’océan Pacifique, où le Blob d’eaux océaniques exceptionnellement chaudes est revenu, ainsi que dans la mer de Béring, le nord du Canada, l’Europe centrale et le nord de la Russie.
Des températures records partout sur la planète
L’ouest du Canada, l’ouest de la Russie et certaines régions de l’Indonésie ont été exceptionnellement froids pour la saison par rapport à la moyenne de 1981 à 2010. « Des températures record ont été observées sur certaines parties de la côte ouest de l’Alaska, la mer de Béring, l’océan Pacifique occidental, le Mexique, l’océan Atlantique, l’Afrique occidentale et australe, le nord de l’océan Indien et certaines parties de l’Amérique du Sud, de l’Europe et de l’Asie. Cependant, aucune zone terrestre ou océanique n’a connu une température record de juin à août » indique la NOAA.
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L’Amérique du Sud, l’Europe, l’Afrique, le golfe du Mexique et la région hawaïenne ont enregistré un écart de température par rapport à la moyenne pour les mois d’été qui se classait parmi les trois périodes les plus chaudes de ce type jamais enregistrées. L’Afrique, par exemple, a connu sa période la plus chaude enregistrée de juin à août.
L’été le plus chaud jamais enregistré dans l’hémisphère Nord
À l’échelle mondiale, la période allant de juin à août a été la deuxième plus chaude de ce type jamais enregistrée, avec une moyenne de 0.93 °C supérieure à la moyenne du XXe siècle, d’après la NOAA. Cela tombe 0.02 °C derrière la même période en 2016. En exploitant certaines des mêmes données mais en utilisant des méthodes d’analyse différentes, la NASA a découvert que les mois d’été de l’hémisphère Nord étaient les plus chauds de la planète sur une période de ce type, battant 2016 de peu.
Selon la NOAA, neuf des dix plus fortes températures mondiales de juin à août, à la surface des terres et des océans, ont eu lieu depuis 2009. Le seul été de l’hémisphère Nord sur cette liste des 10 plus chaudes a été enregistré en 1998, année au cours de laquelle un « super El Niño » a également été enregistré.
Bien sûr, l’été dans l’hémisphère nord signifie que c’était l’hiver dans l’hémisphère sud, mais ici aussi, les températures ont été beaucoup plus chaudes que la moyenne, à égalité avec 2015 pour la deuxième température la plus chaude jamais enregistrée. La NOAA estime que 2019 se situera probablement entre la deuxième et la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, avec la quasi-certitude que l’année aura été parmi les cinq plus chaudes.