En 1985, les données météorologiques issues des satellites montrent une dégradation étendue de la couche d’ozone terrestre. Sous l’action de certaines substances volatiles produites par l’Homme, un trou géant s’est formé dans cette couche de gaz protectrice. Depuis, des traités ont été signés, et les nations s’engagent à réduire au maximum leur impact sur la couche d’ozone. Et ces efforts ont payé puisque, selon les dernières données de surveillance, le trou est aujourd’hui plus petit que jamais, et la couche d’ozone devrait être totalement restaurée au cours des prochaines décennies.
À la suite d’un énorme effort mondial, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique est à son plus petit diamètre depuis des décennies. À ce rythme, l’agence des Nations Unies pour l’environnement a déclaré que la plus grande partie de la couche d’ozone serait complètement rétablie au cours des prochaines années.
Selon la dernière évaluation scientifique de l’appauvrissement de la couche d’ozone, depuis 2000, une partie de la couche d’ozone s’est rétablie à un taux de 1 à 3% tous les 10 ans. Ce taux laisse penser que l’ozone de l’hémisphère nord et des latitudes moyennes sera complètement restaurée d’ici 2030 ; celle de l’hémisphère sud devant être rétablie d’ici 2050.
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La résorption progressive du trou dans la couche d’ozone
La couche d’ozone est une région de la stratosphère terrestre à forte concentration d’ozone gazeux, qui aide à protéger la planète des rayons ultraviolets (UV) du Soleil. L’utilisation de certains produits chimiques fabriqués par l’Homme, en particulier les réfrigérants et les solvants, peuvent agir en tant que substances détruisant la couche d’ozone après leur transfert dans la stratosphère, entraînant l’épuisement de la couche et la formation d’un « trou ».
Le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique subit actuellement sa poussée de croissance saisonnière qui commence chaque année en août et culmine en octobre. Les données récemment publiées par le Service de surveillance de l’atmosphère de Copernic (CAMS) ont montré que l’ozone se comportait de manière « très inhabituelle ».
Même si le trou dans la couche d’ozone de cette année s’est creusé dans des conditions inhabituelles, les météorologues estiment qu’il est toujours en voie de devenir la zone la plus petite du trou dans la couche d’ozone de l’Antarctique depuis 30 ans.
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« Nos prévisions indiquent qu’il restera limité cette semaine et nous nous attendons à ce que le trou dans la couche d’ozone de cette année soit l’un des plus petits que nous ayons vus depuis le milieu des années 1980 » déclare Antje Inness, météorologue senior au CAMS.
Après la découverte du trou dans la couche d’ozone en 1985, le monde a agi rapidement pour résoudre le problème. En 1987, 196 pays et l’Union européenne avaient signé le Protocole de Montréal, visant à éliminer progressivement la production de près de 100 substances responsables de la destruction de l’ozone.
Un effort commun mondial pour restaurer la couche d’ozone
À ce jour, il reste le seul traité des Nations Unies adopté par tous les États membres. Comme ces résultats le réaffirment, le protocole a été un succès sans précédent. À l’heure où le monde est au bord du précipice d’un changement climatique catastrophique, la résorption du trou dans la couche d’ozone rappelle qu’il est possible pour le monde de s’attaquer à ces problèmes environnementaux colossaux par une action collective et un changement de politique.
« Le Protocole de Montréal a été un tel succès grâce à un soutien mondial unanime. Nous devons nous rappeler que le Protocole de Montréal est à la fois un exemple inspirant de la capacité de l’humanité à coopérer pour relever un défi mondial et un instrument essentiel pour faire face à la crise climatique actuelle » conclut le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
Cette vidéo présente l’évolution de la couche d’ozone depuis les des dernières décennies et les prédictions sur son évolution future :