En 2017, les Émirats arabes unis ont annoncé leur ambition de coloniser Mars au cours des 100 prochaines années. À présent, des architectes imaginent déjà ce à quoi pourrait ressembler une ville martienne, et prévoient de la recréer dans le désert à l’extérieur de Dubaï. Découvrez aujourd’hui un concept de ville martienne sous dômes à couper le souffle.
Le cabinet d’architecture Bjarke Ingels Group a été invité par le gouvernement de Dubaï à concevoir un prototype de ville martienne. Ce que le cabinet d’architecture a alors proposé est une vision étonnante de ce à quoi pourrait ressembler un jour la vie humaine sur la planète rouge.
Ce projet fait partie de la Mars Science City des Émirats arabes unis, plus précisément au centre spatial Mohammed Bin Rashid de Dubaï (MBRSC). Il s’agit d’une organisation gouvernementale de Dubaï qui travaille sur le programme spatial des Émirats arabes unis, qui comprend divers projets de satellites spatiaux, la Emirates Mars Mission et le programme d’astronautes des Émirats arabes unis.
À l’heure actuelle, la ville n’est qu’au stade de concept, mais le gouvernement de Dubaï souhaiterait construire la ville, ici sur Terre, en tant que preuve de concept.
Les architectes ont imaginé une future ville martienne composée de plusieurs biodomes sous pression, remplis d’oxygène extrait de la glace souterraine. En effet, afin de maintenir une température confortable et une pression atmosphérique habitable, la ville martienne serait constituée de biodomes sous pression, recouverts chacun d’une membrane en polyéthylène transparent.
L’oxygène, produit en appliquant de l’électricité à la glace souterraine, remplirait chaque biodome.
Au sein de cette ville, ce serait l’énergie solaire qui fournirait de l’électricité aux habitants de la planète rouge.
« Comme il y a très peu d’atmosphère sur Mars, le transfert de chaleur sera très faible, ce qui signifie que l’air à l’intérieur des dômes ne se refroidira pas aussi vite qu’il le ferait sur Terre », a déclaré Jakob Lange, architecte du groupe Bjarke Ingels. En effet, la planète rouge possède une atmosphère fine et aucun champ magnétique global, il y a donc peu de protection contre les rayonnements nocifs. Par ailleurs, la température est un autre problème (la température moyenne sur Mars est très basse : environ -63 degrés C).
Une atmosphère fine signifie également qu’il y a peu de pression atmosphérique, de sorte que les liquides s’évaporent rapidement en gaz : malgré des températures glaciales, le sang d’un humain non protégé bouillirait sur Mars…
De ce fait, afin d’éviter les rayonnements nocifs à la surface, les pièces se trouveraient à environ 6 mètres sous terre. « Dans le futur, sur Mars, vous auriez des puits de lumière dans des grottes souterraines, qui seraient comme des aquariums (…) », a déclaré Lange.
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Par ailleurs, il faut savoir que sur Mars, la gravité n’est que le tiers de celle de notre planète. Ce qui pourrait rendre les choses encore plus intéressantes : « Cela crée presque comme un ensemble de règles complètement nouvelles, que vous devez suivre lors de la conception d’une architecture dans l’espace », a ajouté Lange.
« Je pense que ces éléments de conception font partie de l’infrastructure clé pour une présence à long terme sur Mars », a déclaré Jonathan Eastwood, directeur du Space Lab de l’Imperial College de Londres, qui n’est pas lié au projet de Dubaï, à propos des défis de la vie sur Mars et à quel point ces derniers vont bien au-delà des « détails techniques ».
Cette conception destinée à être construite dans un premier temps à Dubaï, comprendra un laboratoire de recherche, un établissement d’enseignement, un musée, un amphithéâtre et un espace de travail (bureaux).
Bien entendu, sur Terre, les dômes n’auraient pas besoin d’être mis sous pression ou remplis d’oxygène, et les bâtiments seraient imprimés en 3D à partir de sable du désert plutôt que de sol martien. Mais les puits de lumière d’eau seraient toujours présents, et ils seraient également alimentés par l’énergie solaire.
Pour l’heure, il n’y a pas encore de date concernant le début des travaux à Dubaï, ni d’une éventuelle date d’ouverture. Cependant, le MBRSC a spécifié être en train de mener une étude détaillée des diverses spécifications, qu’il utilisera pour élaborer un budget pour le site.