L’entreprise Blue Origin de Jeff Bezos vient de remporter une véritable double victoire impressionnante, impliquant deux lancements et deux atterrissages réussis lors d’un test de leur fusée New Shepard. Ce test pourrait en effet dans quelques années permettre de sauver les vies de passagers voyageant dans l’espace.
Le test de la fusée New Shepard de Blue Origin, effectué mercredi 5 octobre, a effectivement impliqué deux lancements et deux atterrissages réussis ! Cette réussite a même étonné Bezos lui-même, qui dans le cadre des préparatifs avait exprimé des doutes quant à la survie de la fusée après de tels tests.
Le but était de voir si le système de vol de la fusée New Shepard fonctionnait de manière optimale et sur la base de ce premier test, les résultats sont plus qu’encourageants ! En fait, l’idée est qu’en cas de problème durant le lancement de la fusée, une partie de celle-ci se détacherait (soit la capsule contenant l’équipage), à l’aide d’un moteur de secours, permettant ainsi à la capsule de s’éloigner de la fusée.
Comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessus, postée par Jeff Bezos, c’est à une altitude d’environ 5000 mètres et avec une vitesse de 766 kilomètres par heure, que le système s’est enclenché : nous pouvons voir la capsule destinée à l’équipage quitter la fusée.
C’est ensuite qu’est survenu l’élément auquel même Bezos ne s’attendait pas : après que la fusée ait atteint son pic d’altitude, celle-ci a commencé à redescendre gentiment, a déployé correctement son train d’atterrissage et s’est posée, en toute sécurité sur la terre ferme. Bien que la fusée soit conçue afin de pouvoir être réutilisée lors de vols standards, l’équipe de Blue Origin ne s’attendait pas à ce que celle-ci survive à ce premier test (surtout en raison de la puissance de l’expulsion de la capsule d’équipage).
En septembre 2016, à l’annonce du test, Bezos s’exprimait à ce sujet : « Nous aimerions vraiment lui faire prendre sa retraite (à la fusée) après ce test, et l’exposer dans un musée. Malheureusement cela n’est pas très probable, elle ne survivra sans doute pas au test, et sera détruite. Le booster n’a pas été conçu pour résister à un tel choc. Le moteur de la capsule de l’équipage quittant la fusée, va frapper la fusée avec environ 31’751 kilos de force… ».
Heureusement, le pire ne s’est pas produit et la fusée a résisté à cette phase de test extrême ! Bezos avait également reconnu qu’il y avait une faible possibilité que le booster puisse survivre. « Néanmoins, la fusée est très robuste et nos simulations du test ont montré qu’il y a une chance que le booster s’en remette et puisse tout de même être réutilisé… », a-t-il annoncé.
Bien entendu, la capsule de l’équipage ne se sépare de la fusée qu’en situation d’urgence ! Le résultat de ce test est donc très encourageant pour la suite, car l’entreprise Blue Origin souhaiterait commencer à transporter des passagers dans l’espace d’ici deux ans seulement.
VIDÉO : Animation (en anglais), expliquant le système de fuite de la capsule d’équipage
VIDÉO : Replay (entier) du test de la fusée New Shepard de Blue Origin, datant du 5 octobre 2016
Le lancement effectif de la fusée débute à 51 minutes et 15 secondes.