La pandémie a repris de plus belle depuis début octobre à travers le monde, et dans de nombreux pays, cette deuxième vague semble pire que la première. C’est notamment le cas de la France, qui a établi un nouveau record quotidien d’infections à coronavirus. Avec 52’010 cas enregistrés en 24 heures selon les données officielles de dimanche, la France dépasse pour la première fois la barre des 50’000. Bien qu’au début de la pandémie les tests étaient moins fréquents, les experts pensent que le pays se dirige vers une situation plus grave qu’en mars.
L’autorité de santé publique française (SPF) a déclaré que 116 personnes étaient décédées au cours de la même période, ce qui porte le nombre total de décès depuis le début de l’épidémie à 34’761 dans l’hexagone. La France a également franchi le cap symbolique du million de cas confirmés de COVID depuis le début de la pandémie.
Entre-temps, 17% des personnes testées pour le virus montrent des résultats positifs, contre 4,5% début septembre. Le gouvernement français a décrété un couvre-feu nocturne (dès 21h) pour couvrir des zones où vivent environ 46 millions de personnes, soit deux Français sur trois.
Vendredi, le président Emmanuel Macron a déclaré qu’il était trop tôt pour définir si un confinement était imminent. Pour rappel, une telle mesure a été imposée dans tout le pays pendant deux mois au printemps. « On a perdu la maîtrise de l’épidémie », a déclaré l’épidémiologiste Karine Lacombe sur LCI. « Ce week-end a été très dur. Il préfigure ce qui va se passer dans les prochains jours ».
« Le couvre-feu arrive un peu tard. (…) En l’état actuel des choses, pas sûre que l’avancer soit efficace », souligne le professeur Lacombe quant à l’arrivée tardive des nouvelles mesures prises en France. Et concernant un éventuel reconfinement ? « En l’état, c’est la mesure qui aurait le plus d’impact. Si on attend, on va souffrir », déclare Lacombe en donnant son avis.
Une situation similaire dans le reste du monde
Pays voisin à la France, la Suisse enregistre également ses chiffres record quant au nombre de cas quotidiens, avec des pics de plus de 8000 cas quotidiens pour une population totale de seulement 8,57 millions d’habitants. Certains cantons s’inquiètent d’un éventuel manque de lits et d’installations de soins intensifs.
L’Italie, qui avait particulièrement bien géré sa réponse lors d’une première vague dévastatrice, semble à nouveau confrontée à une explosion de cas, cette fois-ci répartie de façon plus homogène à travers le pays. Au début de l’année, nous rappelons que la majorité des cas étaient concentrés en Lombardie, mettant en difficulté de nombreux hôpitaux, notamment dans la ville de Milan.
Les États-Unis quant à eux, en sont à leur troisième vague. La première ayant débuté en mars, la seconde en mai pour redescendre jusqu’en début septembre, et la troisième progresse depuis début octobre. Bien que plus stable (vers le haut malheureusement), leur situation est alarmante, avec plus de 80’000 cas quotidiens. Jusqu’ici, le pays compte 225’000 décès dus à la COVID-19.