Les nouvelles technologies de propulsion photonique pourraient être celles qui nous mèneront jusqu’aux étoiles ! Rendant de ce fait possible les voyages interstellaires.
Actuellement, le vaisseau spatial Voyager 1 traverse l’espace à 57’000 kilomètres par heure. Au premier abord, cela semble très rapide, mais le vaisseau vient à peine de sortir du Système solaire, 37 ans après son lancement en 1977 ! À ce sujet, le professeur de physique Philip Lubin, s’exclame : « Alors que nous rêvons tous d’un vol spatial humain vers les étoiles d’une manière romancée dans les livres et les films, il n’est pas en notre pouvoir de le faire ». En effet, pour y parvenir, nous devrions aller bien plus vite que ce que la technologie actuelle nous permet.
C’est pour cette raison que nous vous parlons aujourd’hui de la propulsion photonique.
Le professeur Lubin mène un projet appelé DEEP-IN (Directed Propulsion for Interstellar Exploration, soit Propulsion Dirigée pour l’Exploration Interstellaire) qui a pour but d’étudier la possibilité d’utiliser des lasers pour propulser les vaisseaux spatiaux à une vitesse encore jamais atteinte auparavant. Les modèles de recherche actuels indiquent que le système de propulsion photonique pourrait envoyer une sonde robotique de 100 kilogrammes jusqu’à Mars en trois jours seulement, et un vaisseau spatial équipé en environ un mois.
La propulsion photonique fonctionne de la même manière qu’une voile solaire : toutes les deux s’appuient sur des particules légères (les photons) qui rebondissent sur un matériau réfléchissant pour transférer l’énergie cinétique et les aident à accélérer à travers le vide interstellaire sans frottement. Tandis qu’une voile solaire sera également soumise aux photons provenant du soleil, les lasers utilisés dans la propulsion photonique atteignent la voile avec une dose de lumière concentrée et contrôlée, l’aidant à atteindre des vitesses beaucoup plus élevées.
Si cette technologie vient à se développer, il faut savoir que dans les environs des 25 années-lumière de la Terre, il y a un grand nombre d’exoplanètes et de systèmes planétaires qui pourraient potentiellement être explorés. Par exemple, l’un des systèmes stellaires qui pourrait potentiellement être visité est Alpha Centauri, se situant à environ 4 années-lumière de la Terre.