On estime qu’environ un quart des adultes en France consomment des quantités d’alcool qui dépassent les recommandations des autorités de santé publique. Or, il est avéré que la consommation abusive d’alcool est un facteur de risque majeur de nombreuses maladies chroniques et cancers. Pour celles et ceux qui souhaitent réduire leur consommation, il existe des solutions naturelles d’accompagnement dans cette démarche.
Au niveau mondial, l’alcool est considéré comme le troisième facteur de risque de mortalité, après l’hypertension artérielle et le tabac. Il entraîne 3 millions de décès chaque année dans le monde. En France, la consommation d’alcool est à l’origine de 49 000 de ces décès. « Maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours », voilà, en résumé, les repères de consommation d’alcool placés par les autorités sanitaires. Une enquête de Santé publique France menée en 2017 a toutefois révélé que 24 % des 18-75 ans dépassent ces limites.
Il n’est en effet pas simple de réduire sa consommation, surtout quand une dépendance s’est installée. Un rituel convivial (prendre un verre avec ses collègues après le travail, organiser régulièrement des apéritifs avec ses amis, etc.) peut rapidement se transformer en addiction. Plus l’alcool est consommé en grande quantité et/ou fréquemment, plus le cerveau s’habitue et augmente son seuil de tolérance.
L’alcoolisme et les carences en vitamines qu’il induit
L’alcool est extrêmement toxique pour l’organisme. L’organe le plus impacté est le foie, dont la fonction est justement de nettoyer l’organisme. Le foie va chercher à éliminer tout l’alcool éthylique absorbé. Une consommation excessive peut donc entraîner plusieurs maladies hépatiques (comme la stéatose ou la cirrhose). Elle a évidemment bien d’autres conséquences néfastes.
Cancérogène avéré, l’alcool est la deuxième cause évitable de mortalité par cancer après le tabac. Sa consommation augmente les risques de plusieurs cancers (bouche, gorge, œsophage, côlon-rectum, sein). Il favorise aussi la survenue de troubles cardiovasculaires, de maladies du système nerveux et de troubles psychiques (anxiété, dépression).
Les personnes souffrant d’une addiction à l’alcool présentent par ailleurs de multiples carences vitaminiques. Elles résultent d’une malnutrition et de la diminution de l’absorption au niveau digestif, celle-ci étant due à l’effet toxique de l’alcool sur les cellules intestinales. Une altération du métabolisme hépatique peut également être en cause, car les fonctions hépatiques contribuent au métabolisme et au stockage de nombreux micronutriments. Si vous souhaitez en savoir plus sur les carences en vitamines ou en apprendre davantage sur les compléments alimentaires adaptés à l’addiction, n’hésitez pas à vous rendre sur les sites spécialisés.
Les vitamines hydrosolubles
L’abus d’alcool entraîne un déficit important en vitamines du groupe B, en particulier la thiamine (vitamine B1). Or, celle-ci est indispensable à l’organisme pour transformer les glucides en énergie. Une carence peut provoquer des troubles de la mémoire et/ou conduire au béribéri, une maladie qui provoque une insuffisance cardiaque et des troubles neurologiques (névrites).
On observe également une carence en pyridoxine – l’une des formes de la vitamine B6 – impliquée dans le métabolisme des acides aminés et la synthèse des neurotransmetteurs. Elle intervient également dans la synthèse de l’hémoglobine. Un déficit en vitamine B6 entraîne une anémie, des symptômes cutanés (dermatite, eczéma, etc.) et des symptômes neurologiques (tels que des fourmillements dans les mains et les pieds).
Enfin, l’éthylisme chronique provoque une carence en acide folique (vitamine B9), une molécule impliquée dans la croissance et le renouvellement cellulaire. Un déficit peut entraîner une anémie dite « mégaloblastique ». Il est par ailleurs à l’origine de graves malformations embryonnaires chez la femme enceinte.
Les vitamines liposolubles
L’alcoolisme est également associé à un déficit en vitamines liposolubles (vitamines A, D, E, K). Ces carences apparaissent toutefois plus tardivement que celles des vitamines hydrosolubles.
À noter que les apports en minéraux sont, eux aussi, impactés par la surconsommation d’alcool. Celle-ci entraîne notamment des déficits en calcium et en magnésium, qui nuisent à la bonne santé des os. Des carences en zinc et en sélénium, indispensables au bon fonctionnement du système immunitaire, sont fréquentes elles aussi.
Quelles vitamines pour accompagner les traitements ?
Outre les risques pour la santé et ses effets sur le métabolisme énoncés plus haut, la dépendance à l’alcool a un énorme impact social (perte de contrôle, comportement violent envers l’entourage, perte d’emploi, etc.). La prise en charge de cette addiction doit donc être réalisée au plus tôt pour limiter les dommages.
Le traitement des troubles liés à l’alcool varie selon les individus et leur niveau de dépendance. Il peut s’agir d’un soutien et de conseils psychologiques (individuels ou en groupe), d’un séjour en établissement spécialisé ou d’une prise en charge en ambulatoire. Dans tous les cas, l’objectif reste d’arrêter la consommation d’alcool pour améliorer la qualité de vie.
Des médicaments d’aide au sevrage sont prescrits dans les cas les plus sévères. Certains aident à atténuer les symptômes liés au manque et limitent le risque de rechute. D’autres réduisent l’envie de boire en provoquant des effets indésirables en cas de prise d’alcool (maux de tête, vomissements, etc.).
Parallèlement, une supplémentation en vitamines est mise en place pour combler les carences. Une supplémentation en vitamines B1 et B6 aidera à soutenir les fonctions du système nerveux et du foie. Ces vitamines aideront également à renforcer le système immunitaire. Les carences en vitamines liposolubles découlent d’une défaillance organique (du pancréas ou du foie) avancée ; une supplémentation n’est donc pas immédiatement recommandée.
Les autres compléments alimentaires qui aident au sevrage
Sachez qu’il existe des produits naturels spécialement formulés pour réduire les envies d’alcool, soutenir la santé du foie et favoriser la désintoxication. Ces derniers contiennent notamment du kudzu (Pueraria montana), une plante de la famille des fabacées originaire d’Asie du Sud-Est. Elle est utilisée en médecine traditionnelle chinoise depuis au moins deux millénaires.
Les isoflavones (comme la daidzéine) contenues dans cette plante aident à lutter contre les addictions, en particulier les dépendances au tabac et à l’alcool. Les compléments alimentaires à base de kudzu contribuent ainsi à réduire les symptômes liés au sevrage. Associée aux vitamines B, cette plante apporte un soutien naturel à toute personne souhaitant arrêter de boire de l’alcool.
La phytothérapie regorge de solutions pour aider au sevrage d’une addiction. Certaines plantes peuvent réduire les tensions nerveuses, favoriser la relaxation et aider à retrouver un sommeil réparateur. Il s’agit par exemple de la valériane (Valeriana officinalis), utilisée pour ses propriétés sédatives et apaisantes, propices au bien-être mental et physique. L’aubépine (Crataegus laevigata) et la passiflore (Passiflora incarnata) ont, elles aussi, des vertus sédatives. Elles sont fréquemment utilisées pour traiter la nervosité, les palpitations et les états anxieux. La visite de sites spécialisés en nutraceutique vous permettra d’en savoir davantage.