Comme vous en entendez sûrement parler depuis quelques temps, les prothèses, implants, et potentielles modifications génétiques promises par des scientifiques aux idées innovantes vont, dans les années à venir, permettre d’augmenter considérablement les capacités du corps humain : nous deviendrons plus forts, plus endurants, plus rapides, et posséderons des sens plus aiguisés.
Bien entendu tout cela est vraiment fascinant, mais également un peu terrifiant… Et pourquoi ? Car en se posant la question « Jusqu’où serons-nous prêts à aller pour perfectionner nos capacités, notre espèce toute entière ? », il en ressort des évidences telles que le fait suivant : si une biologie et des capacités améliorées par la technologie finissent par devenir un standard pour tout être humain, il est évident que très peu d’entre nous accepteront de s’en passer, tout le monde voudra en bénéficier pour devenir la version 2.0 d’eux-mêmes…
Mais dans la vidéo en fin d’article, issue de la chaîne Youtube « TED » (TED Talks), le chercheur Juan Enríquez de l’Université de Harvard, explique qu’une évolution accélérée par la modification génétique, d’organes et de cellules, représente la seule chance de survie pour l’espèce humaine, sur le long terme.
En effet, des événements d’extinction massive de populations entières se sont déjà déroulés plusieurs fois durant l’histoire de la planète Terre, ce qui signifie qu’il est très probable que l’espèce humaine finisse par s’éteindre un jour. La Terre pourrait par exemple être percutée par un astéroïde, ou nous pourrions être anéantis par une épidémie mondiale, etc. En fait, si l’histoire nous a bien permis d’apprendre une chose, c’est que notre temps dans ce confortable Univers est limité.
Maintenant, c’est donc à nous de faire en sorte d’éviter ces faits qui semblent inévitables, en s’appuyant sur la technologie, aussi « non-éthique » que cela puisse sembler encore de nos jours.
« Si nous considérons le fait que les extinctions d’espèces sont communes, naturelles, normales, et périodiques, cela devient alors impératif de diversifier notre espèce », déclare Enriquez.
Prenez comme exemple la planète Mars : si quelque chose d’assez dévastateur se produit dans le futur (de manière accidentelle ou sur le long terme) et qui rendrait la vie sur Terre impossible pour l’être humain, nous aurions alors intérêt à être capables de procéder aux modifications biologiques nécessaires afin de pouvoir supporter les conditions qui règnent sur la planète rouge, dans le but de la coloniser.
Cela ne représente pas uniquement de simples implants nous permettant de bénéficier d’une ouïe surhumaine, ou de s’équiper d’exosquelettes pour devenir plus forts, plus endurants, et plus rapides. Non, pour survivre ailleurs que sur Terre, toujours au sein de notre système Solaire, nous allons devoir devenir une civilisation de Type III, sur l’échelle de Kardashev. En d’autres termes, si nous souhaitons survivre, notre espèce devra faire des progrès technologiques si importants, qu’il en est difficile ne serait-ce que d’imaginer leur ampleur.
« Afin de devenir une espèce interplanétaire, nous allons devoir créer une « civilisation de type III », et celle-ci est bien différente de ce que nous sommes aujourd’hui », dit Enriquez.