Le passage du Web 1.0 au Web 2.0, au début des années 2000, s’est traduit essentiellement par la transformation de pages web statiques en sites interactifs, alimentés par les utilisateurs eux-mêmes. Cette tendance au partage de contenus a été essentiellement portée par l’essor des réseaux sociaux. L’avènement du smartphone a considérablement augmenté la base d’utilisateurs et l’utilisation même du Web : c’est bien simple, la plupart des gens sont aujourd’hui connectés en permanence. Et le marché des applications mobiles ne s’est jamais aussi bien porté.
De nouveaux outils d’interopérabilité
Le secteur du Web mobile est principalement dominé par deux acteurs, Apple et Google, à travers leur OS mobile respectif, iOS et Android. Le défi à relever lorsque l’on souhaite développer une application mobile — de surcroît dans un secteur hautement compétitif — est de garantir qu’elle sera compatible avec ces deux systèmes d’exploitation et avec l’ensemble des appareils mobiles. Pour ce faire, certains professionnels, à l’instar de theTribe, une agence React Native, s’appuient sur de nouveaux outils spécialement conçus pour faciliter l’interopérabilité des applis.
React Native est un framework open source développé par Facebook (/Meta) en 2015 ; il repose sur la bibliothèque JavaScript React.js, conçue pour simplifier la création d’applications web monopage. Utilisé par plusieurs gros acteurs du Web (dont Facebook bien-sûr, mais aussi Airbnb, Pinterest, Skype ou encore Uber), ce framework permet une plus grande rapidité de développement, car les différents composants fournis par défaut répondent à la plupart des besoins en matière de fonctionnalités.
Depuis 2007, date du lancement de l’iPhone, le nombre d’applications mobiles augmente constamment. Mais les outils tels que React Native, particulièrement faciles à prendre en main et qui permettent de supporter les différentes spécificités des appareils et OS mobiles, ont sans aucun doute contribué à l’augmentation exponentielle du nombre d’applis mobiles observée ces dernières années… Au premier trimestre 2021, les utilisateurs d’Android pouvaient faire leur choix parmi 3,48 millions d’applications ; l’App Store en proposait près de 2,2 millions — à noter que ces chiffres sont toutefois très fluctuants, car de nombreuses applis sont supprimées et uploadées chaque jour sur ces deux stores.
Plus de 600 milliards de dollars de revenus attendus pour 2025
Le nombre de téléchargements de nouvelles applications mobiles dans le monde n’a cessé d’augmenter depuis 2016, jusqu’à dépasser les 200 milliards en 2019. Pour 2021, le chiffre grimpe à 230 milliards et selon les prévisions, le marché devrait générer plus de 613 milliards de dollars de revenus en 2025 — le secteur des jeux mobiles en tête, suivi par les applis de réseaux sociaux.
Par ailleurs, selon les dernières données d’App Annie, la référence en matière d’analytique et de données du marché des applications mobiles, les usagers ont passé en 2021 près de 5 heures par jour en moyenne sur des applications mobiles (3,6 heures pour les Français), ce qui représente une augmentation de 30% par rapport à 2019 — la pandémie n’étant certainement pas étrangère à cette tendance. Ils auraient également dépensé 170 milliards de dollars sur les boutiques d’applications (Google Play et App Store).
Pourtant, il est intéressant de constater que les applications payantes sont loin d’être majoritaires sur ces boutiques : elles ne représentent aujourd’hui que 6% et 4% des applis disponibles sur l’App Store d’Apple et le Google Play Store, respectivement. Ce sont surtout les applications avec abonnement qui ont le vent en poupe — essentiellement des applis de musique et vidéo.
Pandémie, confinements et diminution des interactions sociales obligent, les jeux n’étaient cependant pas la seule occupation des mobinautes en 2021 : le rapport souligne une augmentation sans précédent des dépenses consacrées aux applications de rencontres, qui s’élèvent à 4,25 milliards de dollars au niveau mondial (soit une augmentation de plus de 95% depuis 2018 !).
Les applications les plus populaires
Évidemment, selon l’âge des usagers, les centres d’intérêt diffèrent. À chaque application ses adeptes : en France, toujours selon les données d’App Annie, la génération Z (les 15-25 ans) utilise principalement Instagram, Snapchat et Netflix ; les Millennials (25-40 ans) préfèrent WhatsApp, Facebook et Messenger. Quant à la génération X (40-60 ans) et aux baby-boomers, leurs préoccupations sont tout autres : TousAntiCovid, Adobe Reader et OneDrive.
L’application qui affiche le taux de croissance le plus élevé ? TikTok, avec 75% de croissance annuelle. En France, elle surpasse même Facebook et Instagram en termes de temps passé chaque mois sur les applis de réseaux sociaux ; en moyenne, les Français (tous âges confondus) y passent plus de 21 heures par mois ! Mais le podium des applications préférées des Français, tous secteurs confondus — toujours en termes de temps passé — se compose de l’application Deezer, suivie de Disney+ et Tinder. Si l’on ne considère que les jeux, le top 3 est constitué de 1) Coin Master, 2) Brawl Stars et 3) Clash of Clans (ne vous inquiétez pas, Candy Crush se positionne juste après…).
Soulignons pour finir que TousAntiCovid fut l’application la plus téléchargée en France en 2021 — un téléchargement sans doute davantage motivé par le côté pratique de l’affichage numérique du pass sanitaire que par le désir de faciliter la recherche des cas contacts, raison pour laquelle elle a été développée au départ.