Le vendredi 28 août, Elon Musk a donné l’une des rares conférences publiques concernant les travaux de son entreprise Neuralink, au cours de laquelle il a présenté Link, un implant cérébral inséré chirurgicalement permettant d’écrire et d’extraire des données dans et vers le cerveau. L’information principale de la soirée a été la révélation que Neuralink avait déjà implanté Link dans des porcs vivants. Une présentation qui, si elle a suscité la surprise, n’a pas récolté que des réactions positives.
La démonstration a provoqué une réaction furieuse de la part de plusieurs organisations de défense des droits des animaux, dont la People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) — après que les membres de ces associations ont appris que les essais d’implants avaient été réalisés sur des porcs vivants.
« PETA met au défi Elon Musk de se comporter comme un pionnier et d’implanter la puce Neuralink dans son propre cerveau », déclare la présidente de PETA, Ingrid Newkirk. Elle a également accusé Musk « d’exploiter des porcs intelligents et sensibles, qui ne se sont pas portés volontaires pour la chirurgie ».
Contrairement à Tesla et SpaceX, Neuralink se retrouve directement dans la guerre d’opinions concernant l’expérimentation animale. Vous pouvez tester des fusées et des voitures électriques sans animaux, mais seules les personnes les plus téméraires se porteraient volontaires pour une chirurgie du cerveau pour essayer un dispositif médical non testé.
Porcs : ils ont des fonctions cérébrales proches de celles des humains
Musk n’a pas mâché ses mots pendant l’événement, parlant en éloge des porcs en tant que sujets de recherche précisément parce qu’ils ont des fonctions cérébrales plus élevées, qui sont bien plus comparables à celles des humains, que de petits mammifères comme les souris.
« Les porcs sont en fait assez similaires aux humains. Si nous voulons trouver des solutions pour les humains, alors les porcs sont un bon choix. Si l’appareil dure chez le porc, car il a duré deux mois et fonctionne bien, alors c’est un bon signe que l’appareil est assez résistant pour les humains », explique Musk.
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Une bienveillance envers les animaux remise en doute
Dans le même temps, il a montré une certaine affection pour les animaux, en présentant un des soigneurs animaliers du projet et en montrant un porc d’apparence saine qui, selon lui, avait été implanté avec un dispositif Neuralink qui a ensuite été retiré.
Mais Newkirk n’a pas baissé les armes pour autant. « Musk a le cerveau et la capacité d’utiliser la technologie, pourquoi ne pas montrer un peu de respect aux animaux et essayer cela sur lui-même. Il savait qu’il y aurait des réactions négatives contre son utilisation des porcs et a eu le culot de déballer un discours de relations publiques dans lequel le personnel de son laboratoire explique à quel point il prend soin des animaux qu’il utilise ».