Des astronomes ont découvert un système solaire rappelant le nôtre d’un point de vue planète habitable/étoile. En effet, il contiendrait une exoplanète similaire à la Terre orbitant autour d’une étoile semblable au Soleil.
Des scientifiques ont découvert une exoplanète éloignée qui ressemble étroitement à la Terre. Cette dernière est en orbite autour d’une étoile qui ressemble également fortement à notre soleil. Selon les chercheurs, c’est « presque comme observer dans un miroir notre propre système solaire ».
Un monde miroir
À l’heure actuelle, les scientifiques ne savent pas encore si l’exoplanète, nommée KOI-456.04, pourrait éventuellement abriter la vie. Mais selon un communiqué de presse de la Max Planck Society, il semblerait que la planète soit un candidat idéal : à tel point que les chercheurs l’appellent explicitement « image miroir » de la Terre.
Parmi les plus de 4000 exoplanètes connues à l’heure actuelle, KOI-456.04 est spéciale : l’exoplanète fait moins de deux fois la taille de la Terre et orbite autour d’une étoile semblable au Soleil. Son orbite possède une distance étoile-planète qui pourrait permettre des températures de surface propices à la vie (et à l’eau liquide).
Un emplacement idéal
L’objet a été découvert par une équipe dirigée par l’Institut Max Planck pour la recherche sur le système solaire à Göttingen. Son étoile hôte, appelée Kepler-160, est située à environ 3000 années-lumière de notre système stellaire. Et contrairement à la plupart des étoiles qui hébergent des exoplanètes ayant une taille similaire à celle de la Terre, Kepler-160 émet de la lumière dans le spectre visible, plutôt que de la lumière infrarouge. En effet, la quasi-totalité des étoiles centrales qui hébergent les exoplanètes connues émettent un rayonnement infrarouge. Elles sont généralement plus petites et plus faibles que le Soleil et appartiennent donc à la classe des étoiles naines rouges.
Il faut également savoir que Kepler-160 était située dans le champ de vision de la mission principale du télescope spatial Kepler de la NASA, et a été observée en continu de 2009 à 2013. Son rayon de 1,1 rayon solaire, sa température de surface de 5200 degrés Celsius (300 degrés de moins que le soleil) et sa luminosité stellaire très semblable au soleil en font une représentation astrophysique de notre propre étoile parente.
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Bien sûr, à l’heure actuelle, il reste encore de nombreuses inconnues quant à cette nouvelle exoplanète. « La question complète de l’habitabilité de l’exoplanète, cependant, implique une analyse des qualités de l’étoile », a déclaré René Heller, chercheur au Max Planck Institute.
Il faut savoir que lorsque les chercheurs qualifient une planète de « semblable à la Terre », ces derniers font le plus souvent référence à sa taille, et non forcément à son habitabilité. Mais encore une fois, il faut noter que le système Kepler-160 semble étonnamment similaire au nôtre. « KOI-456.04 est relativement grande par rapport à de nombreuses autres planètes qui sont considérées comme potentiellement habitables », a déclaré Heller. « Mais c’est la combinaison de cette taille de moins de deux fois la planète Terre et son étoile hôte de type solaire qui la rend si spéciale et familière ».