Depuis que les progrès technologiques ont rendu les drones accessibles, les gens sont nombreux à craindre les dangers potentiels des UAV armés (UAV – unmanned aerial vehicles, soit « véhicules aériens sans pilote ») qui pourraient effectivement devenir très meurtriers et contre lesquels nous devrons potentiellement nous défendre. Durant la nuit du 6 au 7 janvier, l’armée russe a été la cible de 13 attaques de drones chargés d’explosifs en Syrie, a déclaré le ministère russe de la Défense.
Le ministère russe de la Défense affirme que ses forces en Syrie ont été attaquées il y a une semaine, durant la nuit du 6 au 7 janvier 2018, par un essaim de drones artisanaux et chargés d’explosifs – la toute première fois qu’un tel assaut coordonné est rapporté par une action militaire. Selon le ministère de la Défense, les forces russes de la base aérienne de khmeimim et de l’installation navale de Tartous « ont réussi à repousser une attaque terroriste utilisant une application massive de véhicules aériens sans pilote (UAV) ». Aucune victime n’est à déplorer.
« À la tombée de la nuit, les forces de défense aérienne de la Russie ont détecté 13 cibles aériennes non identifiées de petite taille, à une distance significative des bases militaires russes », a indiqué le ministère dans un communiqué. « Dix drones d’assaut approchaient de la base aérienne de Khmeimim, et trois autres de Tartous ».
Six des drones d’assaut ont été interceptés par des unités de guerre électroniques russes, dont trois ont été amenés à atterrir à l’extérieur de la base, tandis que les trois restants ont explosé au contact du sol. Sept autres drones ont été « éliminés » par des missiles antiaériens Pantsir-S, tirés par les Russes. Les bases ne faisant état ni de blessés ni de dégâts, toujours selon le communiqué.
Si le rapport est correct, les forces russes ont eu de la chance que l’attaque ne soit pas plus conséquente, car ceux qui ont déchaîné ces drones, ne l’ont pas fait à moitié.
Bien que les photos des drones utilisés dans l’assaut donnent presque l’impression qu’il s’agit d’engins conçus de manière maladroite, l’analyse des Russes révèle qu’ils étaient armés d’explosifs et lancés à partir d’un site distant de plus de 50 kilomètres de leurs cibles, suivant leur chemin grâce à un système GPS ainsi que des capteurs de contrôle d’altitude.
Le ministère affirme qu’un examen technique a indiqué que ces drones auraient une portée d’attaque efficace d’environ 100 kilomètres, ce qui est assez terrifiant, et signifie qu’une nouvelle ère des UAV de guerre est arrivée. Car à présent, des endroits qui semblaient autrefois immunisés contre ces attaques, sont en réalité tout aussi exposés. « Ils pensaient que la base était sûre, mais maintenant il semble qu’elle soit vulnérable », a déclaré Maxim Suchkov, du Conseil des affaires internationales de Russie.
Selon le ministère russe de la Défense, le recours aux drones par les terroristes lors de leur attaque contre les bases russes en Syrie, prouve qu’ils ont reçu des technologies d’un pays possédant de hautes capacités technologiques et qu’il ne s’agit très probablement pas de l’action de militants locaux. Certains ont interprété cela comme un sous-entendu qu’il puisse s’agir de drones fournis par des forces américaines, ce que le Pentagone dit être « absolument faux ».
À l’heure actuelle, il y a encore de nombreux éléments concernant cet incident qui ne sont ni clairs, ni confirmés. Mais il reste une chose dont nous pouvons être sûrs, c’est que cette technologie pourrait ouvrir la voie à un tout nouveau chapitre terrifiant dans le domaine des armes des guerre.
Et si ces informations sont effectivement correctes, alors il s’agirait là du tout premier assaut autonome, à grande échelle et coordonné, de drones terroristes sur une installation fixe de ce type.
Le 31 décembre 2017, l’aérodrome Hmeimim avait déjà été la cible d’un tir de mortier soudain, effectué par un groupe mobile de terroristes. À la suite de ce tir, deux militaires avaient été tués.