C’est toujours excitant et très intéressant pour la science (et le monde entier) de découvrir une nouvelle espèce animale… Mais découvrir une créature qui ne correspond à aucune famille connue du règne animal peuplant la planète, c’est tout de même un événement extraordinaire.
Cette créature nouvellement découverte ne mesure qu’environ 100 micromètres de long, et a suscité beaucoup d’excitation de la part des scientifiques, car elle a été retrouvée piégée dans de l’ambre datant d’il y a environ 30 millions d’années. Pour l’instant, les scientifiques l’ont surnommée « mold pig », soit « cochon-moisissure » (ou cochon à moisissure) en français.
En dépit de ses proportions extrêmement minuscules, la découverte de cet organisme est un événement rarissime, étant donné qu’elle permet de révéler l’existence d’une famille, d’un genre et d’une espèce de micro-invertébrés jusque-là totalement inconnus de la science.
De plus, selon les chercheurs, ces derniers ont commencé à vivre sur la planète il y a environ 65 millions d’années déjà, et leur règne aurait duré plus de 63 millions d’années.
Officiellement nommée Sialomorpha dominicana, des mots grecs sialo (qui se traduit grossièrement en « gros porc ») et morphe (signifiant forme), la créature tire son titre de son apparence poilue et charnue, et du fait qu’elle se nourrisse principalement de champignons et moisissures (d’où son nom).
Les auteurs de l’étude récemment publiée (et qui décrit l’animal), stipulent que ce cochon-moisissure « partage des caractères avec à la fois les tardigrades et les acariens, mais n’appartient manifestement à aucun de ces deux groupes ». Le co-auteur de l’étude, George Poinar Jr, a expliqué que : « aucune griffe n’est présente au bout de leurs pattes, contrairement à ce que l’ont voit chez les tardigrades et les acariens (…). Nous ne savons pas s’il y a des descendants vivants aujourd’hui ».
À savoir que les chercheurs ont découvert des centaines de spécimens fossilisés dans un morceau d’ambre de la République dominicaine, ce qui leur a permis d’effectuer des analyses détaillées de divers aspects de l’anatomie de ces cochons-moisissures.
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De plus, les chercheurs ont pu constater que ces organismes possédaient quatre paires de pattes, une tête flexible, et qu’ils étaient capables de perdre leur exosquelette dans le but de se développer.
L’ambre analysé par les scientifiques contenait également des pseudoscorpions, des nématodes, des champignons et des protozoaires, ce qui a permis de donner aux chercheurs une idée assez précise des types d’animaux avec lesquels les cochons-moisissures partageaient leur habitat. Bien entendu, le fait que cette espèce récemment découverte soit à présent éteinte rend difficile leur étude approfondie.