Les patchs à la nicotine constituent l’une des alternatives les plus utilisées pour accompagner le sevrage tabagique. À la fois discrets et disponibles dans toute une gamme de dosages, ils sont idéaux pour toutes les catégories de fumeurs. Cependant, ils présentent tout de même certains inconvénients, dont certains liés à leur application extradermique. Les cigarettes électroniques peuvent ainsi, dans certains cas, constituer une meilleure option.
La dépendance à la nicotine est un trouble chronique et récurrent causant chaque année près de 75 000 décès en France. En vue des effets néfastes sur la santé, on estime que la majorité des fumeurs souhaitent s’affranchir de cette dépendance (environ 70 %), mais les taux de rechute et d’abandon sont très élevés. Néanmoins, les aides au sevrage tabagique, dont les patchs à la nicotine, peuvent être d’une grande aide pour les fumeurs souhaitant réduire ou arrêter leur consommation de tabac.
Appliqués directement sur la peau, les patchs à la nicotine délivrent une dose quotidienne de la substance à un rythme relativement constant. Leur disponibilité en une vaste gamme de dosages leur permet d’être adaptés à la fois aux grands fumeurs et aux fumeurs modérés. Ces différents dosages permettent également aux utilisateurs de réduire progressivement leur consommation de nicotine sur une période de plusieurs semaines ou mois, ce qui permet d’atténuer, dans une certaine mesure, les symptômes de manque.
Un autre avantage des patchs à la nicotine est leur application unique dans la journée, plutôt qu’une utilisation active du produit — renforçant ainsi le processus de sevrage. D’autre part, la nicotine est libérée lentement par rapport aux autres dispositifs ou médicaments d’aide au sevrage tabagique.
D’un autre côté, de recherches ont rapporté que les patchs à la nicotine peuvent provoquer un certain nombre d’effets indésirables, tels que des réactions cutanées et des troubles gastro-intestinaux. Alors, comment choisir les meilleures options pour le sevrage tabagique ? Des études ont notamment suggéré que les e cigarettes présentent plus d’avantages et enregistrent une plus grande efficacité par rapport aux patchs à la nicotine.
Comment utiliser les patchs à la nicotine ?
Afin d’obtenir le meilleur résultat en utilisant les patchs à la nicotine, il faut d’abord choisir le dosage correspondant à votre niveau de tabagisme. Les patchs standards sont disponibles en trois doses (7, 14 et 21 milligrammes) qui sont adaptées à la quantité de cigarettes que vous avez l’habitude de consommer en journée. Si vous fumez plus de 10 cigarettes par jour, commencez par porter les patchs à 21 milligrammes, puis réduisez progressivement la dose. Les cycles de cure durent généralement entre 8 et 12 semaines.
Chaque patch est généralement porté pendant 24 heures et résiste généralement à la douche ou au bain. Il doit être renouvelé au réveil, idéalement en alternant les zones du corps afin d’éviter les irritations. Il est également conseillé de l’appliquer dans des zones situées à partir du haut de la poitrine, comme le haut ou l’intérieur du bras, l’épaule et le haut du dos. Attention à ne pas porter deux patchs à la fois (risque de surdosage), sauf sous indication d’un professionnel de santé.
Toutefois, certains effets secondaires ont été signalés, tels que des démangeaisons ou des irritations au niveau la zone d’application. Certaines zones d’application, telles que les seins, doivent être évitées afin d’empêcher les perturbations hormonales. En outre, les patchs peuvent libérer plus de nicotine en étant en contact avec des sources de chaleur, telles que les bains très chauds ou les saunas. D’autres effets, tels que des nausées, des vomissements et de la fièvre ont également été signalés.
Cigarettes électroniques : de meilleures alternatives aux patchs à la nicotine ?
Les cigarettes électroniques (ou e-cigarettes) sont préférées par de nombreux fumeurs (surtout les jeunes) en raison de leur design attractif et de la large gamme de parfums et arômes proposés. Cette combinaison apporterait des sensations plus diversifiées par rapport aux cigarettes traditionnelles et aux autres aides au sevrage tabagique. La nicotine est délivrée aux voies respiratoires sans aucune combustion. Sa teneur dans les liquides de vape se situe généralement entre 0 et 34 mg/ml.
Une récente étude portant sur 157 179 personnes a suggéré qu’elles constituent la méthode d’aide au sevrage tabagique la plus efficace. Sur 100 personnes qui tentaient d’arrêter de fumer, 14 étaient susceptibles de réussir à l’aide des cigarettes électroniques (soit 14 %). De plus, de meilleurs résultats pourraient être obtenus en accompagnant le processus de sevrage d’un soutien comportemental. En revanche, seules 9 personnes sur 100 parviendraient à arrêter de fumer en utilisant les patchs à la nicotine (8 % de réussite).
En outre, bien quelques effets secondaires ont été signalés (irritation de la bouche et de la gorge, maux de tête, …), les e-cigarettes seraient généralement mieux tolérées que les patchs à la nicotine. Par exemple, elles permettent de conserver les habitudes associées aux cigarettes traditionnelles (telles que les « pauses cigarette ») tout en évitant les effets néfastes liés à la combustion. Cela permet potentiellement d’atténuer les symptômes de manque de façon moins stressante que les patchs à la nicotine.
D’autre part, des liquides de vape sans nicotine sont disponibles, ce qui faciliterait davantage le processus de sevrage. Il est par exemple possible d’opter pour les liquides avec nicotine au départ, puis de réduire progressivement la dose jusqu’à l’éliminer complètement. Toutefois, les médecins mettent tout de même en garde contre les liquides de vape, dont les autres composants chimiques (à part la nicotine) pourraient avoir des effets néfastes sur la santé.