La pandémie que nous traversons affecte tous les secteurs, certains en souffrant plus que d’autres dont notamment le tourisme et les compagnies aériennes. En Europe, les flottes recommencent gentiment à voler, mais ce n’est pas le cas d’autres régions du monde, où une grande partie des aéronefs sont souvent cloués au sol pendant plusieurs jours en raison d’une forte baisse de la demande. Aux États-Unis, l’administration fédérale de l’aviation (FAA) ordonne des inspections d’urgence sur environ 2000 Boeing 737 en raison d’un éventuel problème de soupape moteur qui pourrait entraîner une panne critique.
La directive de la FAA sur l’aptitude au vol en cas d’urgence ordonne l’inspection des vieux Boeing 737 classiques et de la prochaine génération, qui pourraient avoir été entreposés en raison de la forte réduction de la demande de transport aérien pendant la pandémie de COVID-19.
La directive, datée de jeudi, a été motivée par quatre rapports récents sur des pannes de monomoteurs dues à des problèmes avec un clapet critique de retenue d’air. Les inspecteurs ont trouvé de la corrosion sur certains clapets antiretour d’air des moteurs, ce qui peut les bloquer en position ouverte et provoquer une perte de puissance des deux moteurs et les empêcher de redémarrer.
Just in. The FAA has issued an emergency airworthiness directive to all airlines who fly Boeing 737s. It says jets that have been in storage during the pandemic could have their engines suddenly fail. The FAA is ordering inspections after four incidents. pic.twitter.com/vVoA2j9tyT
— Pete Muntean (@petemuntean) July 24, 2020
« Si cette soupape s’ouvre normalement à la puissance de décollage, elle peut se bloquer en position ouverte pendant le vol et ne pas se fermer lorsque la puissance est réduite en fin de descente, ce qui entraîne un décrochage irrécupérable du compresseur et l’impossibilité de redémarrer le moteur », indique la directive. « La corrosion de ces soupapes sur les deux moteurs pourrait entraîner une perte de puissance sur ces derniers, sans possibilité de redémarrage. Cette problématique, si elle n’est pas traitée, pourrait entraîner un atterrissage forcé hors de l’aéroport ».
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La directive oblige les compagnies aériennes et les autres propriétaires et exploitants d’aéronefs à inspecter les soupapes de tous leurs 737 Classics et 737 NG qui n’ont pas été en service pendant sept jours consécutifs ou plus. Dans un communiqué, Boeing affirme que « pour les avions étant stockés ou utilisés peu fréquemment en raison de la baisse de la demande durant la pandémie de COVID-19, la valve peut être plus sensible à la corrosion ». Cela pourrait concerner plus de 2000 Boeing 737.
Boeing affirme qu’elle fournit des informations sur l’inspection et le remplacement des pièces aux propriétaires de flottes s’ils découvrent un problème. Le risque de corrosion de valve ne concernerait cependant pas le modèle 737 Max.