Au début de la pandémie, une étude révélant la durée de vie des coronavirus sur différentes surfaces a été publiée, sur laquelle des hypothèses concernant la durée de vie spécifique du SARS-CoV-2 avaient été tirées. Mais jusqu’ici, aucune recherche ne s’était spécifiquement intéressée à déterminer combien de temps le virus responsable de la COVID-19 — et non d’autres coronavirus — pouvait survivre sur différentes surfaces du quotidien. Grâce à une nouvelle étude de la CSIRO, il a été possible de définir la durée de vie du SARS-CoV-2 sur des objets du quotidien tels que les smartphones. Et les chiffres dépassent les attentes…
Si certaines personnes ont déjà pour habitude de désinfecter régulièrement leur portable, certaines prendront probablement cette habitude suite aux résultats étonnants des chercheurs. Une nouvelle étude publiée dans le Virology Journal par la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO) suggère que le virus SARS-CoV-2, responsable de la COVID-19, peut survivre près d’un mois sur du verre, de l’acier inoxydable et des billets de banque en papier et en polymère s’il est conservé à température et à humidité ambiantes, soit 20 °C et 50% d’humidité relative.
« La persistance du SARS-COV-2 sur le verre et le vinyle (tous deux des matériaux communs pour les écrans et les protections d’écran) suggère que les dispositifs à écran tactile peuvent constituer une source potentielle de transmission, et devraient être régulièrement désinfectés, en particulier dans les environnements multi-utilisateurs », écrivent les chercheurs dans le document.
Toutes les expériences ont été réalisées dans l’obscurité, afin d’annuler tout effet de la lumière UV. Les surfaces inoculées ont été incubées à 20 °C, puis à 30 °C et 40 °C, et échantillonnées à différents moments.
« À 20 °C, le virus infectieux du SARS-CoV-2 était encore détectable 28 jours après l’inoculation, pour toutes les surfaces non poreuses testées (verre, note polymère, acier inoxydable, vinyle et notes de papier) », peut-on lire dans le document.
Et les surfaces à base de verre et de vinyle ne sont pas les seules à blâmer. En effet, les billets de banque, qu’ils soient en papier ou en plastique polymère comme ceux utilisés dans des pays comme le Royaume-Uni et l’Australie, sont aussi des fléaux toxiques.
Une étude précédente, en se basant sur d’autres coronavirus, avait suggéré que le SARS-CoV-2 pouvait survivre quelques jours sur du verre et des billets de banque, et jusqu’à six jours sur du verre et de l’acier inoxydable. Mais apparemment, le SARS-CoV-2 semble tenir plus longtemps. Pensez donc au nombre de fois qu’une surface pourrait être touchée pendant ce laps de temps…
Durant cette période, il convient donc de rappeler que nettoyer les appareils que vous touchez devrait être (ou devenir le cas échéant) une habitude, tout comme le fait de se laver les mains régulièrement. Pour les entreprises, c’est un signal d’alarme qui les incite à prendre la désinfection du matériel encore plus au sérieux. Il est nécessaire de nettoyer régulièrement les zones sensibles comme les claviers, et de mettre à la disposition du personnel du matériel de nettoyage pour maintenir cette hygiène.
Comment nettoyer son smartphone ou autre appareil électronique ?
Voici ce que Apple recommande : utilisez « une lingette à 70% d’alcool isopropylique ou des lingettes désinfectantes » pour nettoyer doucement les surfaces dures et non poreuses de votre appareil, comme l’écran, le clavier ou d’autres surfaces extérieures. Cela semble simple, mais il y a tout de même des restrictions : n’utilisez pas d’eau de javel, évitez d’asperger les ouvertures, et n’immergez pas votre smartphone dans des produits de nettoyage.