Bien que les entreprises proposant ce service se disent honnêtes quant à la procédure, certaines d’entre elles promettent subtilement plus qu’une simple cryogénisation : la personne décédée est désignée comme un patient et la procédure est décrite comme un traitement s’étendant dans le futur. Cela a très certainement le potentiel d’offrir de faux espoirs (du moins avec les techniques d’aujourd’hui).
Effectivement, avec la méthode actuelle, la cryoconservation permet de conserver un être humain dans un état de mort clinique sans que la glace n’abîme les tissus. Cela est possible grâce à un processus de vitrification, empêchant la formation de cristaux de glace : un énorme pas en avant, basé sur la nanotechnologie moléculaire. La personne cryogénisée peut ensuite, en théorie, être préservée de la sorte pour des siècles, attendant une potentielle réanimation. « La beauté de la cryogénisation, c’est que les patients ont tout le temps d’attendre que des technologies médicales nouvelles se développent », explique Dennis Kowalski, du Cryonics Institute. « L’autre partie du procédé est l’hôpital du futur, qui verra des évolutions que même les médecins d’aujourd’hui ne peuvent imaginer », continue-t-il.
Des recherches se poursuivent dans le domaine avec des résultats plutôt encourageants : Twenty First Century Medecine, un centre californien, a réussi à cryogéniser un rein de lapin et à le réanimer en le greffant sur un autre animal. Actuellement, ils travaillent sur un projet de cryogénisation d’un mammifère entier, avec pour espoir de le réveiller dans les années 2030. Reste à découvrir si ces techniques seraient également efficaces sur les êtres humains.
Il existe aujourd’hui plusieurs entreprises qui proposent la cryogénisation : notamment The Cryonics Institute, Alcor Life, Extension Foundation pour les États-Unis et KrioRus, à Moscou, en Russie. Afin de pouvoir être cryogénisé chez l’une d’entre-elles, il faut prévoir entre 30’000 et 200’000 dollars.