Des astronomes ont découvert une planète faisant deux fois la taille de la Terre, et située dans une zone qui pourrait permettre l’existence d’eau liquide à sa surface. Cette découverte a été réalisée grâce aux données du télescope spatial Kepler de la NASA. Kepler, dont la mission s’est achevée en octobre 2018, a permis de détecter plus de 2600 planètes (confirmées par d’autres observations), soit plus de la moitié des exoplanètes découvertes à ce jour.
La planète en question, K2-288Bb, se trouve dans la zone habitable de son étoile, ce qui explique pourquoi de l’eau liquide pourrait s’y trouver.
Les astronomes ont décrit sa taille comme inhabituelle pour une exoplanète, (à savoir que le terme exoplanète désigne une planète en orbite autour d’une étoile située en dehors de notre système solaire).
En effet, il n’y a que peu de planètes qui gravitant autour de leur étoile qui sont plus de 1.5 fois plus grandes que la Terre. Pourtant, les chercheurs estiment que K2-288Bb est environ 1.9 fois plus grande que notre planète. « C’est une découverte très excitante en raison de la manière dont elle a été localisée, de son orbite tempérée et du fait que des planètes de cette taille semblent relativement rares », a déclaré Adina Feinstein, étudiante de troisième cycle à l’Université de Chicago et auteur du document concernant la découverte, dans un communiqué de presse de la NASA.
Selon la NASA, la planète K2-288Bb est deux fois plus petite que Neptune et se situe dans la constellation du Taureau, à quelque 226 années-lumière de la Terre. De plus, l’étoile la moins brillante des deux étoiles du système (ces dernières étant espacées d’environ 5.1 milliards de kilomètres), est environ trois fois moins volumineuse que le Soleil, tandis que l’étoile la plus brillante des deux, est deux fois plus petite que le Soleil.
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Comme mentionné précédemment, le télescope spatial Kepler a permis de découvrir plus de 2600 planètes confirmées, dont une cinquantaine qui pourraient avoir une taille et une température similaires à la Terre.
Les données de Kepler ont été extrêmement utiles et ont aidé les scientifiques à déterminer si une planète possède une surface solide, comme la Terre, ou une surface gazeuse, comme Jupiter. En limitant les options de cette façon, les scientifiques peuvent augmenter leurs chances de découvrir des planètes semblables à la Terre, qui pourraient potentiellement abriter la vie.
Depuis que le télescope spatial Kepler est à la retraite, la NASA espère qu’un nouveau télescope spatial facilitera cette recherche : il s’agit du Transiting Exoplanet Survey Satellite, dit TESS, un petit télescope spatial lancé en avril 2018 pour une mission d’une durée prévue de deux ans. Son but premier est de recenser de manière systématique les exoplanètes proches.
Les scientifiques ont annoncé que le télescope spatial TESS examinerait environ 200’000 étoiles situées à proximité de la Terre, dans le but de trouver des planètes rocheuses ayant une taille similaire à celle de la Terre. « Kepler nous a appris qu’il y avait plus de planètes que d’étoiles dans notre ciel, et maintenant, TESS nous ouvrira les yeux sur la variété de planètes entourant certaines des étoiles les plus proches », a déclaré Paul Hertz, directeur de la division astrophysique de la NASA.