La Nouvelle-Zélande est l’une des régions les plus touchées par les effets du réchauffement climatique. Tandis que les océans alentours se réchauffent, de nombreux écosystèmes sont, au mieux, obligés de migrer vers des zones plus froides et, au pire, détruits par l’augmentation des températures. Récemment, un néo-zélandais en a encore montré un exemple en publiant une vidéo montrant des centaines de milliers de moules mortes sur une plage, tuées par les températures trop hautes.
Des centaines de milliers de moules ont été « thermiquement stressées » jusqu’à la mort en Nouvelle-Zélande en raison de la hausse des températures dans les océans. Le résident néo-zélandais Brandon Ferguson a publié une vidéo sur Facebook de Maunganui Bluff Beach, située sur l’île du Nord du pays, montrant des centaines de milliers de moules mortes qui s’étaient échouées sur le rivage.
Ferguson a déclaré qu’il était tombé sur ce spectacle lors d’une sortie avec des amis et de la famille la semaine dernière. « Je suis local dans la région, je suis donc toujours sur la ‘côte’ pour récolter de la nourriture pour la famille. Ce jour-là, j’étais avec des amis et de la famille pendant qu’ils pêchaient. Nous avons attendu que la marée change pour pouvoir ramasser des moules ».
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Mais à la place, Ferguson a vu des centaines de milliers de moules vertes mortes. « Ça sentait les fruits de mer pourris. Certaines moules étaient vides, certaines étaient mortes… D’autres flottaient juste dans la marée. Il y avait bien plus de 500’000 moules et coquillages jonchant le littoral ».
Des écosystèmes détruits par le réchauffement progressif des océans
Ferguson a déclaré qu’il avait été témoin de ce type d’événement sur la même plage dans le passé, avec différents types de crustacés échoués le long des côtes. Il a blâmé l’augmentation des températures et le réchauffement des eaux marines. Un rapport du gouvernement néo-zélandais de 2019 soutient la théorie de Ferguson — le changement climatique a augmenté les températures de la mer, dévastant les plantes, les animaux et les habitats marins indigènes du pays.
Selon le rapport, entre 1981 et 2018, les températures globales de la surface de la mer dans les quatre régions océaniques de la Nouvelle-Zélande, y compris Chatham Rise, la mer de Tasmanie, subtropicales et subantarctiques, ont augmenté entre 0.1 et 0.2 °C par décennie. Robertson explique que plus l’eau est chaude, moins elle est capable d’absorber les gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone, qui sont de plus en plus libérés dans l’atmosphère et ont un fort impact sur le changement climatique.
« La croissance des espèces dans les océans est affectée, et les communautés côtières et les habitats sont menacés par les inondations et l’élévation du niveau de la mer ». En décembre, une zone d’environ 1 million de km² de l’océan Pacifique, à l’est de la Nouvelle-Zélande, a augmenté d’environ 5.5 °C par rapport à la moyenne, menaçant la survie des poissons et des coraux dans la région.
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Des moules en voie de disparition en raison du réchauffement climatique
Andrew Jeffs, un biologiste marin de l’Université d’Auckland, explique que les moules dans la vidéo de Ferguson étaient probablement mortes du stress thermique provoqué par le temps chaud et les marées basses en milieu de journée. Il ajoute que les mollusques pourraient bientôt disparaître complètement de la Nouvelle-Zélande alors que les températures continuent d’augmenter.
Ferguson déclare avoir partagé sa vidéo dans l’espoir que la communauté mondiale prenne note des effets du changement climatique qui se produisent juste devant sa porte. « La situation empire de plus en plus chaque année. Dans des moments comme celui-ci, nous devons nous réveiller et commencer à respecter ces lieux, et faire attention à ce qui se passe avant de perdre définitivement notre taonga [un mot maori signifiant trésor ] ».