Des fermiers indiens se plaignent de la destruction de leurs champs de pavots par des perruches ayant développé une addiction à l’opium.
C’est dans l’état de Madhya Pradesh, en Inde, que les autorités ne cessent de recevoir des plaintes de fermiers fatigués de voir leurs cultures d’opium attaquées par des perruches junkies.
Cette année de cultivation n’a pas été fructueuse pour eux, avec les pluies isolées qui ralentissent la production des pavots revendus à des fins d’utilisation médicale. La présence de ces perruches n’améliore pas la situation.
Arborez un message climatique percutant 🌍
Le problème dure depuis 2015, avec à chaque saison davantage de ces ravageurs dans les champs. Les cultivateurs impuissants qui surveillent leurs cultures nuit et jour ont tenté de nombreuses méthodes pour empêcher leur retour, comme l’utilisation de haut-parleurs pour les effrayer. Mais comme les humains toxicomanes, elles sont prêtes à courir tous les risques pour obtenir leur dose de cette plante utilisée pour la production de morphine.
« Ces perruches accros à l’opium font des ravages », déclare un cultivateur à NDTV, un média indien. « Nous avons essayé de produire des sons forts et même d’utiliser des pétards pour les effrayer. Mais rien n’a aidé ».
Il ajoute également qu’une fleur de pavot contient environ 20-25 grammes d’opium, mais que les perruches envahissent les cultures plus d’une trentaine de fois par jour et coupent même parfois la plante pour l’emporter et la consommer tranquillement, comme le montre cette vidéo :
#WATCH: Parakeets destroy opium crops in Neemuch, Madhya Pradesh pic.twitter.com/nURIGDoraL
— ANI (@ANI) February 25, 2019
Avant d’attaquer, les perruches attendent que les fermiers coupent les gousses des pavots pour les faire mûrir. Le département des stupéfiants du gouvernement avait lancé en 2017 un avertissement à propos de la situation qui avait commencé à se répandre dans la région.
Vous allez aussi aimer : Un antidouleur non-addictif mais plus puissant que la morphine a été découvert
De plus, les envahisseurs ont amélioré leur stratégie d’attaque. Un cultivateur a expliqué que les perruches en groupe émettent normalement des bruits. À présent, elles n’en produisent plus un seul lorsqu’elles se rendent dans les champs, mais elles émettent des petits cris uniquement après qu’elles ont emporté avec elles des gousses d’opium.
« Nous souffrons déjà à cause de la pluie irrégulière, et maintenant il arrive ceci. Personne n’est à l’écoute de nos problèmes. Qui va compenser nos pertes ? »
Il arrive souvent qu’elles en consomment une quantité importante au point de s’intoxiquer et tomber des arbres, complètement droguées. Certaines en meurent, et les autres se relèvent lorsque les effets s’estompent… pour aller peu de temps après en consommer à nouveau.