Depuis l’avènement des plateformes de contenus vidéos, telles que YouTube ou plus récemment TikTok et les reels d’Instagram, les outils d’édition vidéo se sont largement démocratisés. Autrefois réservés aux utilisateurs avertis, les logiciels ont progressivement évolué vers des solutions plus intuitives, dotées d’une interface plus simple à prendre en main (de type glisser-déposer). Nul besoin aujourd’hui d’être un expert en montage vidéo pour réaliser un clip divertissant ou réaliser le film des meilleurs moments de sa vie.
Il existe aujourd’hui de nombreux éditeurs vidéos, libres ou propriétaires, pour toutes les plateformes (Windows, macOS, Linux et même pour les smartphones). La plupart de ces logiciels reposent sur une timeline, sur laquelle on vient déposer ses différents rushes (les fichiers vidéos bruts), entre lesquels il est possible d’insérer des transitions, qui permettent de relier les différents plans entre eux de façon fluide et naturelle. Des outils de découpe permettent d’éliminer rapidement toutes les images indésirables.
Un bon éditeur vidéo intègre bien entendu des effets spéciaux, qui peuvent influer sur la luminosité de l’image, sur les couleurs, ou bien donner un aspect original aux titres. Ce type de logiciel comporte évidemment un outil de texte, pour ajouter titre et sous-titres à votre œuvre. Une fenêtre de prévisualisation permet généralement d’observer le rendu des différents réglages en temps réel. Enfin, la plupart des éditeurs vidéos étant multipistes, il est possible de travailler en plusieurs couches (sons, images et vidéos) et de jouer sur cette superposition pour encore plus d’effet.
Un éditeur vidéo adapté à ses besoins
Comment choisir son éditeur vidéo ? L’un des premiers critères à prendre en compte est le type de format (audio, vidéo et image) pris en charge par le logiciel. Il doit notamment être compatible avec les normes récentes telles que le format de compression HEVC (High Efficiency Video Coding), le HDR (High Dynamic Range) et la VR (virtual reality) ; il doit également supporter la vidéo 4K. Attention à ne pas confondre 4K et HDR : 4K est une définition, alors que le HDR correspond à une dynamique d’image.
Il faudra ensuite vous intéresser aux fonctionnalités proposées (nombre de pistes prises en charge, éventail d’effets et de transitions, outils de découpe et de recadrage, etc.). Si vous débutez en la matière, mieux vaut opter pour un logiciel gratuit (Movavi Video Editor Plus, VSDC Free Video Editor, Hitfilm Express, etc.) ce qui vous permettra de vous familiariser avec les principales fonctionnalités sans débourser un centime. Pour vous aider dans votre choix, vous trouverez sur Clubic une sélection de meilleurs logiciels de montage vidéo gratuits.
Du côté des logiciels libres et gratuits, OpenShot Video Editor, Kdenlive ou Shotcut — tous trois disponibles pour Windows, macOS et Linux — ont également fait leurs preuves et permettent de réaliser des montages vidéos assez avancés. Bien souvent, les logiciels de montage plus complexes (et payants), tels qu’Adobe Premiere Pro ou Final Cut Pro d’Apple, offrent des fonctionnalités supplémentaires qui s’avèrent inutiles en dehors du cadre professionnel. À noter que ces mêmes logiciels d’édition sont parfois déclinés en version grand public, plus accessible.
Enfin, les smartphones ont eux aussi leurs outils de prédilection, à commencer par CapCut, une application gratuite de montage vidéo tout-en-un, très facile à utiliser. Elle intègre de nombreux filtres et effets, ainsi qu’une bibliothèque audio, pour créer des vidéos étonnantes très rapidement. Poussée par TikTok, CapCut a dépassé les 250 millions d’installations dans le monde fin mai 2021, rapporte le Journal du Net. Les boutiques d’applications regorgent d’autres outils du même genre : YouCut, Cool Video Editor, InShot, VivaVideo, etc.
Des vidéos multicaméras et relookées
Parmi les fonctionnalités « qui sortent du lot », le multicam est devenu tendance dans les vidéos amateurs. Autrefois réservée à des utilisateurs professionnels, cette fonction consiste à basculer entre plusieurs angles de vue, plusieurs caméras ayant filmé la même scène. Un autre effet impressionnant et particulièrement utile est le « suivi de mouvement » : celui-consiste à attacher un effet (ou un objet, tel qu’une zone de texte par exemple) à un élément mouvant de votre vidéo — typiquement, c’est cet effet qui est utilisé pour flouter le visage de personnes souhaitant rester anonymes.
Autre fonction qui a la cote : les LUT (pour Look-Up Table), qui permettent de transformer la couleur et le ton d’une image. Elles sont par exemple utilisées pour donner un look vintage aux images ou pour donner un rendu cinématographique avec une ambiance bien spécifique (sombre, joyeuse, angoissante, etc.) ; il en existe de toutes sortes, à télécharger sur des sites dédiés. Certains logiciels d’édition intègrent aussi quelques LUT.
Concernant les outils et effets disponibles, retenez cependant que le mieux est l’ennemi du bien. Même si tous semblent mettre votre vidéo en valeur, il faudra vous en tenir au strict minimum. Une erreur fréquente consiste par exemple à multiplier les transitions et à exploiter en plus tous les types possibles (fondu enchaîné, zoom, balayage, dissolution, iris, etc.), ce qui aboutit à un rendu final relativement pénible à regarder. Pour les mêmes raisons, évitez de surcharger votre clip/film avec trop d’éléments visuels et d’effets spéciaux. En cas de difficultés lors de la prise en main, en dehors de la documentation qui accompagne le logiciel, vous trouverez en ligne de nombreux tutoriels détaillant comment effectuer votre premier montage.