Un taxi sans volant, sans pédales, capable de nous amener là où nous le voulons sans la moindre intervention d’un conducteur… Cela fait bien des années qu’Elon Musk, dirigeant de Tesla, aspire à rendre réelle cette image futuriste. Il a cette fois annoncé la mise en production d’un taxi autonome pour 2024.
La date espérée pour la sortie de ce prototype a été annoncée lors du Tesla Q1 earning calls, un point sur la situation économique de l’entreprise Tesla. « Il est fondamentalement optimisé pour essayer d’atteindre le coût au kilomètre le plus bas. Ce sera un projet puissant auquel nous aspirons pour atteindre la production en volume en 2024. Nous pensons que ce sera un énorme moteur de croissance », affirme ainsi Elon Musk.
Il évoque la mise en production à grande échelle pour cette date de « robotaxis » entièrement autonomes. Elon Musk a donc été clair sur le fait qu’ils n’auraient ni volant ni pédales, puisque « complètement optimisés pour l’autonomie ». Le design annoncé serait « futuriste », ce qui reste on ne peut plus ouvert à l’interprétation.
Comme le rappelait l’agence de presse Reuters dans un article du 8 avril dernier, Tesla a déjà prévu d’étendre l’installation de la version beta de son logiciel de conduite autonome, FSD (Full self driving), à plus de véhicules cette année. Lancée en 2020, elle coûte 12 000$ et a déjà été installée sur quelque 60 000 véhicules à travers les États-Unis. Cependant, comme le rappelle Reuters, ce n’est pas la première fois, tant s’en faut, qu’Elon Musk annonce des objectifs sans les tenir concernant le déploiement de la voiture autonome. Déjà en 2019, il avait ainsi annoncé au monde que des taxis autonomes seraient mis sur le marché aux États-Unis dès 2020.
Des obstacles encore périlleux pour les voitures autonomes
Ce retard n’est pas vraiment étonnant, si l’on prend en compte les performances réelles du logiciel de conduite autonome. Tesla précise d’ailleurs qu’il ne rend pas le véhicule autonome pour le moment, et qu’une supervision est bel et bien nécessaire. Sur la vidéo d’un YouTubeur Detroit Tesla, qui fait régulièrement des démonstrations à ce sujet, on peut par exemple constater que tout n’est pas encore parfait, bien que le véhicule s’en sorte très bien tout seul dans la majorité des situations.
Cependant, il reste plusieurs cas dans lesquels le propriétaire se retrouve dans l’obligation de reprendre le volant pour corriger des erreurs, dont certaines dans lesquelles la voiture aurait certainement percuté des obstacles ou des voitures sans « aide » extérieure. Dans ces conditions, n’intégrer ni volant ni pédales aux véhicules semble encore plus que délicat.
Tous ces obstacles n’ont pourtant pas empêché Elon Musk de surenchérir sur les annonces. Il a en effet évoqué, en plus de la voiture entièrement autonome, les avancées sur le projet de robot humanoïde de Tesla, Optimus. Pour lui, ce projet a vocation à dépasser la part de l’automobile dans les intérêts économiques de Tesla. « En fin de compte, Optimus vaudra plus que le secteur automobile », a-t-il ainsi affirmé. Il s’est dit « surpris que les gens ne réalisent pas l’importance et l’ordre de grandeur de ce programme ».