La pluie de météores des Taurides pourrait être spectaculaire cette année !

météores Taurides 2022
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Les Taurides désignent un essaim de météores associé à la comète de Encke, observable tous les ans de la mi-septembre à la fin de novembre. Se faisant plus nombreux de la fin octobre au début du mois de novembre, les météores sont parfois appelés les « boules de feu d’Halloween ». Bien que moins impressionnants et moins populaires que leurs cousins estivaux, les Perséides, les Taurides peuvent toutefois tracer quelques belles traînées lumineuses dans le ciel d’automne.

En réalité, les Taurides – dont le radiant se situe, comme leur nom l’indique, dans la constellation du Taureau – sont composées de deux pluies distinctes : les Taurides du Sud, dont le pic d’activité se situe aux alentours du 4 ou 5 novembre, et les Taurides du Nord, qui culminent entre le 12 et 13 novembre. Toutes deux sont issues de la comète de Encke — ainsi nommée en l’honneur de l’astronome allemand Johann Franz Encke, qui a déterminé sa périodicité. C’est un astronome français, Pierre Méchain, qui l’a découverte en 1786.

Les Taurides ne comptent pas parmi les pluies de météores les plus prolifiques ; ils apparaissent au rythme d’environ cinq par heure, même lors de leur pic d’activité. Mais cette année pourrait faire exception : l’American Meteor Society souligne qu’on observe généralement une augmentation notable de l’activité de ces boules de feu tous les sept ans. La dernière pluie majeure de Taurides s’étant produite en 2015, il se pourrait que cette année, le spectacle vaille la peine de veiller un peu…

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Une pluie de météores durant plus de deux mois

La comète de Encke est la comète périodique possédant la plus courte période : elle boucle son orbite autour du Soleil en 3,3 années seulement. On pense qu’Encke et les Taurides sont les restes d’une comète beaucoup plus grande, qui s’est désintégrée au cours des 20 000 à 30 000 dernières années, libérant le plus important flux de matière du système solaire interne. Ces fragments sont toutefois très dispersés dans l’espace, c’est pourquoi on distingue deux ensembles de météores (nord et sud) et que la Terre met plusieurs semaines à les traverser — ce qui nous permet de profiter du spectacle beaucoup plus longuement que dans le cas des autres essaims.

Les Taurides peuvent être vues depuis la mi-septembre et jusqu’à fin novembre, dès lors que la constellation du Taureau se trouve au-dessus de l’horizon. Le meilleur moment pour chercher les Taurides est après minuit, lorsque le Taureau est haut dans le ciel et lorsque le ciel est sombre et sans nuages — en évitant bien entendu le clair de Lune, qui éclipserait la luminosité des météores les plus faibles. Comme pour toute observation nocturne, il faudra laisser environ 30 minutes à vos yeux pour s’adapter à l’obscurité.

carte constellation orion taureau
Localisation de l’étoile Aldébaran dans la constellation du Taureau. © IAU and Sky & Telescope magazine (Roger Sinnott & Rick Fienberg) – CC BY 3.0

Pour trouver le Taureau, cherchez tout d’abord la constellation d’Orion, reconnaissable par le sablier que forment les sept étoiles les plus brillantes qui la composent (quatre étoiles forment les sommets d’un rectangle au centre duquel sont alignées trois autres étoiles assez rapprochées, la « ceinture d’Orion ») ; regardez ensuite au nord-est de cette constellation pour trouver Aldébaran, l’étoile la plus brillante de la constellation du Taureau.

Pour tenter d’observer des météores, ne fixez pas directement le Taureau, car les météores les plus proches du radiant forment des traînées plus courtes et sont plus difficiles à repérer. Promenez plutôt votre regard autour des constellations voisines pour maximiser vos chances d’observer les étoiles filantes les plus spectaculaires.

Des conditions d’observation idéales prévues pour fin octobre

Les Taurides du Sud sont actives du 10 septembre au 20 novembre, tandis que les Taurides du Nord seront actives du 20 octobre au 10 décembre. Cette année, la fin du mois d’octobre — alors que les deux pluies se chevaucheront — pourrait donc être le meilleur moment pour observer ces météores. À retenir que la nouvelle Lune du 25 octobre offrira les conditions d’observation idéales (reste à espérer que le ciel soit dégagé ce jour-là).

Les Taurides sont généralement plus grosses que les autres météores et se déplacent relativement lentement dans le ciel, à environ 28 km/s (vs. 59 km/s pour les Perséides, à titre de comparaison), produisant de très longues traînées lumineuses ; selon la NASA, ils peuvent briller jusqu’à des altitudes aussi basses que 66 km. S’ils se font rares, ils ont donc au moins le mérite « d’assurer le show » à chacune de leur apparition.

Notez par ailleurs que la pluie d’Orionides — les débris de la célèbre comète de Halley — a elle aussi démarré il y a quelques jours et sera active jusqu’au 7 novembre. Il est généralement possible d’observer 10 à 20 étoiles filantes par heure. Celles-ci seront bien plus rapides que les Taurides : leur vitesse atteint les 66 km/s. Le pic d’activité est prévu pour la nuit du 21 au 22 octobre ; cette nuit-là, la Lune sera pleine à 21%, précise l’American Meteor Society. Le meilleur moment pour les observer est lorsque la constellation d’Orion est haute dans le ciel, bien après minuit, voire aux petites heures du matin.

À ne pas oublier également : les Léonides, du 3 novembre au 2 décembre (pic : 17-18 novembre) et les Géminides, du 19 novembre au 24 décembre (pic : 13-14 décembre). Rappelons que les Géminides sont l’une des pluies de météores les plus intenses de l’année (avec environ 150 météores par heure dans des conditions idéales d’observation). « C’est la seule averse majeure qui offre une bonne activité avant minuit, car la constellation des Gémeaux est bien placée à partir de 22h00 », précise l’American Meteor Society.

Source : Space.com

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