Tandis que l’utilisation des énergies fossiles dans l’industrie quotidienne se poursuit, les réservoirs naturels diminuent progressivement, poussant les autorités du monde entier à prospecter en permanence pour maintenir une certaine indépendance énergétique. Aux États-Unis, l’US Geological Survey (USGS) a annoncé avoir identifié le plus grand réservoir de pétrole et de gaz naturel jamais détecté.
Le département de l’Intérieur des États-Unis a annoncé que les schistes de Wolfcamp et la formation sus-jacente de Bone Spring, localisés dans la partie du Delaware, dans la province du Permian au Texas, contiennent environ 46.3 milliards de barils de pétrole, 8 milliards de milliards de m3 de gaz naturel, et 20 milliards de barils de gaz naturel liquide, selon une évaluation de l’US Geological Survey (USGS). Cette estimation concerne le pétrole continu (non conventionnel) et correspond à des ressources non découvertes et techniquement récupérables.
« Noël est arrivé quelques semaines plus tôt cette année » déclare le secrétaire américain de l’Intérieur, Ryan Zinke. « La force américaine découle de l’énergie américaine, et il s’avère que nous en avons beaucoup. Avant cette évaluation, j’étais optimiste quant à la production de pétrole et de gaz aux États-Unis. Je sais maintenant que la domination énergétique des États-Unis est à notre portée en tant que nation ».
« Dans les années 1980, pendant que je travaillais dans l’industrie pétrolière, les bassins du Permien et des bassins matures analogues n’étaient pas considérés comme viables pour la production de nouvelles ressources récupérables. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la technologie, le bassin du Permien continue d’impressionner en matière de potentiel de ressources » explique Jim Reilly, directeur de l’USGS.
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« Les résultats de cette évaluation la plus récente et de ceux de la formation de Wolfcamp dans le bassin de Midland en 2016, constituent nos plus grandes évaluations continues de pétrole et de gaz jamais publiées. Il est essentiel de savoir où se trouvent ces ressources et quelle en est la quantité pour assurer notre indépendance énergétique et notre domination énergétique ».
Bien que l’USGS ait précédemment évalué les ressources pétrolières et gazières classiques de la province du bassin Permien, il s’agit de la première évaluation des ressources continues dans les schistes de Wolfcamp et la formation de Bone Spring, dans la partie du bassin du Delaware située dans le Permien. Les sociétés pétrolières et gazières produisent actuellement du pétrole en utilisant à la fois la technologie traditionnelle des puits verticaux, le forage horizontal et la fracturation hydraulique.
Les schistes de Wolfcamp ont été évalués séparément en 2016. À l’époque, il s’agissait de la plus grande évaluation de pétrole en continu réalisée par l’USGS. L’évaluation de la formation de schistes de Wolfcamp et de Bone Spring dans le bassin du Delaware est plus de deux fois supérieure à celle du bassin du Midland. La province du bassin Permien comprend une série de bassins et d’autres formations géologiques dans l’ouest du Texas et le sud du Nouveau-Mexique. C’est l’un des secteurs les plus productifs pour le pétrole et le gaz dans l’ensemble des États-Unis.
« Les résultats que nous avons publiés aujourd’hui démontrent l’impact des technologies améliorées telles que la fracturation hydraulique et le forage dirigé sur l’augmentation des estimations des ressources continues non découvertes et techniquement récupérables (c’est-à-dire non conventionnelles) » indique Walter Guidroz, coordinateur de programme de l’USGS.
Les ressources non découvertes sont celles dont on estime l’existence sur la base de connaissances géologiques et d’une production déjà établie, tandis que les ressources techniquement récupérables sont celles qui peuvent être extraites à l’aide de la technologie et des pratiques de l’industrie actuellement disponibles.