Selon les informations rapportées par de nombreux médias américains ces derniers jours, la version commerciale du Cybertruck de Tesla compte de nombreux défauts. Parmi les principaux, on peut citer des finitions considérées comme «catastrophiques» par certains, un design global décevant et un prix (potentiellement) exorbitant. À quelques jours seulement de sa sortie, le fait que le véhicule risque d’être très difficile à entretenir semble se confirmer. Et pour cause : sa carrosserie, faite d’acier inoxydable non peint, se salit très facilement.
L’une des caractéristiques les plus marquantes du Cybertruck, le pick-up électrique de Tesla, est sa carrosserie en acier inoxydable. L’entreprise avait déposé une demande de brevet pour un « alliage d’acier ultra-dur travaillé à froid ». Le choix pour ce matériau vise à optimiser la solidité du véhicule, qui serait notamment « à l’épreuve des balles » selon le constructeur. La carrosserie se veut ainsi quasi impénétrable pour offrir une protection élevée aux occupants.
Depuis des décennies, aucun véhicule n’est conçu avec de l’acier inoxydable. Le dernier modèle en acier inox avant le Cybertruck remonte aux années 80 : il s’agit de la DeLorean DMC, le véhicule emblématique de la saga « Retour vers le futur ». Par souci de qualité, sa production avait dû prendre fin au bout de quelques années. Près de 40 ans plus tard, c’est Elon Musk, avec le Cybertruck, qui réintroduit le matériau dans l’industrie automobile. Mais cette décision est-elle vraiment réfléchie ?
Des défis de fabrication
Selon les prévisions initiales, le pick-up de Tesla devait être commercialisé en 2021, mais son lancement a été reporté à ce 30 novembre 2023. La pandémie est sans doute une des raisons de ce retard, mais l’utilisation de l’acier inoxydable pour la carrosserie en est aussi une cause majeure. Le choix de ce matériau a effectivement posé plusieurs défis à Tesla. Outre son prix, qui peut aller jusqu’à trois fois celui de l’acier ordinaire, ses propriétés physiques ont compliqué le processus de fabrication. En effet, l’acier inoxydable est beaucoup moins malléable que d’autres matériaux utilisés dans l’automobile, tels que les composites plastiques. Cela rend sa manipulation plus délicate, car il se brise facilement.
D’ailleurs, Elon Musk lui-même reconnaît les difficultés techniques par lesquelles les équipes de Tesla ont dû passer. « Lorsque vous avez un produit doté d’un grand nombre de nouvelles technologies ou un tout nouveau programme de véhicule, en particulier un programme aussi différent et avancé que le Cybertruck, vous rencontrez des problèmes proportionnels au nombre de nouvelles choses introduites », a-t-il déclaré au média Business Insider.
Des difficultés d’entretien
Outre les difficultés techniques liées à l’utilisation du matériau, les futurs propriétaires risquent aussi de subir les conséquences de ce mauvais choix. En effet, l’acier inoxydable a tendance à se salir très facilement. Il suffit d’y poser un doigt pour faire apparaître des traces.
Cela implique que les propriétaires du Cybertruck risquent de devoir consacrer plus d’efforts à l’entretien de leur véhicule, notamment en le polissant régulièrement pour maintenir son apparence et son éclat. D’ailleurs, une récente image partagée sur Reddit porte à croire que Tesla proposera un produit d’entretien spécifiquement conçu pour la carrosserie du Cybertruck. Le produit en question porte le nom de « Cyber Shield ».
Depuis qu’il a été révélé au public, le Cybertruck fait l’objet de controverses. Il reste à voir comment le marché l’accueillera, sa sortie étant prévue dans moins de 72 heures. De son côté, Musk a affirmé avoir creusé sa propre tombe avec le Cybertruck (en parlant de Tesla et lui) lors de son échange avec Insider.