En conclusion à une récente étude, des chercheurs ont révélé que la glace submergée des glaciers de bord de mer pourrait fondre à une vitesse beaucoup plus rapide que prévu par les modèles actuels (jusqu’à 100 fois plus vite). Cela pourrait avoir de graves conséquences sur la vitesse d’élévation du niveau des mers et des océans.
Une équipe de chercheurs a ciblé pour son étude un glacier de marée : l’avant du glacier étant en contact direct avec la mer. Pour parvenir à ses conclusions, l’équipe a utilisé un sonar pour mesurer la fonte autour du glacier LeConte, en Alaska, puis a étudié comment la forme de la glace sur sa partie basse changeait avec le temps.
Simultanément, les chercheurs ont mesuré les changements de température, de débit et de salinité de l’eau environnante. Les résultats obtenus ont montré que les théories existantes sur la fonte des glaces sous-marines sous-estimaient considérablement la vitesse de fonte de la glace. Les résultats de l’étude ont été publiés le 26 juillet dans la revue Science.
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« Nous avons mesuré à la fois les propriétés océaniques situées devant le glacier et les taux de fusion, et nous avons constaté qu’elles ne sont pas liées comme nous l’espérions », a déclaré Rebecca Jackson dans un communiqué, océanographe à l’université Rutgers et chercheuse postdoctorale à l’université d’État de l’Oregon. « Ces deux ensembles de mesures montrent que les taux de fusion sont significativement plus élevés, parfois jusqu’à 100 fois, par rapport à la théorie existante » ajoute-t-elle.
Un accéléré réalisé par Jason Amundson, de l’Université de
l’Alaska du Sud-Est, montre le passage du glacier dans l’eau entre
le 31 mars et le 8 août 2016 :
Les fonds des glaciers de marée fondent de deux manières différentes : des « panaches » de fonte rapide émanent du fond des glaciers, selon des schémas cohérents que les scientifiques peuvent détecter relativement facilement. Et en même temps, un processus de fusion « ambiant » plus lent a lieu.
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Les chercheurs pensaient auparavant que cette fusion ambiante ne représentait qu’une petite fraction de la fusion totale, qui serait davantage due aux panaches. Mais les travaux de Jackson et de son équipe, qui comparaient les données de sonar aux données de panache, ont montré que cette fusion ambiante avait été sous-estimée jusqu’à un facteur 100.
Bien que ces travaux portent sur un seul glacier, ils peuvent être généralisés pour aider les chercheurs à comprendre les glaciers du monde entier, selon Jackson. Les chercheurs devront maintenant adapter ces informations aux modèles existants. Ce qu’il faut conclure de cette étude : le niveau des mers et des océans pourrait s’élever bien plus rapidement que prévu.