La tranquillité de la petite ville islandaise de Grindavik est menacée par la nature changeante et imprévisible de son sous-sol. Les récentes activités sismiques ont amené à une déclaration d’état d’urgence en réaction à l’agitation croissante de magma sous la surface. Grindavik, située sur la péninsule sud-ouest de Reykjanes et abritant près de 4000 habitants, s’est engagée dans une bataille contre le temps et la géologie alors que 2000 secousses sismiques ont bouleversé la région.
Les modifications géologiques sont si significatives que les experts suspectent une éruption volcanique imminente. Le magma s’est infiltré à une profondeur alarmante, comme mentionné par Vidir Reynisson, chef de l’Iceland Civil Protection and Emergency Management : « Le magma est maintenant à une très faible profondeur, nous nous attendons donc à une éruption d’ici quelques heures au minimum, et au plus dans quelques jours ».
Craignant les conséquences de ces événements naturels, le célèbre Blue Lagoon, connu pour ses spas géothermiques et ses hôtels de luxe aux abords de Grindavik, a été fermé par mesure de précaution. Tout comme le Blue Lagoon, la ville de Grindavik a été évacuée, suite au déplacement de magma sous la croûte terrestre et à la cascade sismique effroyable.
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Le phénomène soudain des 2000 micro-séismes, dont 1000 uniquement durant la nuit du samedi selon l’Office météorologique islandais (IMO), suggère un risque accru d’activité volcanique. Le département islandais de Protection civile et Gestion des urgences a répondu à l’activité sismique accrue en annonçant l’état d’urgence à Sundhnjukagigar, au nord de Grindavik.
« Il n’est pas possible de sauver le bétail et les animaux de ferme de la zone de danger définie en raison des glissements de terrain à Reykjanes », reconnaît le service. Actuellement, la zone est interdite à toute circulation humaine, jusqu’à nouvel ordre.
Plans d’évacuation et risque imminent
L’Islande, souvent surnommée la « Terre de glace et de feu », se trouve actuellement dans une situation précaire en raison de l’activité volcanique accrue sur la péninsule de Reykjanes. Avec ses 33 systèmes volcaniques actifs, le plus grand nombre en Europe, l’Islande est habituée aux caprices de la nature. Cependant, les récents développements dans la région ont suscité une inquiétude particulière.
Depuis fin octobre, la région a été secouée par une série impressionnante de 24 000 secousses, signe d’une intense activité géologique sous-jacente. L’IMO a détecté une accumulation significative de magma à environ 5 kilomètres de profondeur. Cette observation augmente la probabilité d’une éruption volcanique imminente, une perspective alarmante pour les communautés locales.
Grindavik, située à seulement 3 kilomètres au sud-ouest de l’épicentre sismique, se trouve dans une position particulièrement vulnérable. La ville a réagi rapidement, activant des plans d’évacuation en prévision d’une possible éruption. Cette précaution s’explique en partie par deux tremblements de terre de magnitude 5.2 au nord de Grindavik, ressentis jusque dans la capitale Reykjavik et le long de la côte sud du pays. Ces séismes ont causé des secousses et des dommages considérables, conduisant les autorités à fermer une route principale nord-sud menant à la ville.
La situation est encore compliquée par la présence de la centrale géothermique de Svartsengi, un fournisseur essentiel d’électricité et d’eau pour 30 000 résidents sur la péninsule. La centrale a dû mettre en place des plans de contingence pour assurer la sécurité de ses installations et de son personnel.
Malgré la menace imminente, il est intéressant de noter que la zone sismique la plus active ne semble pas être dirigée vers Grindavik. De plus, l’IMO suggère que l’éruption, si elle a lieu, est susceptible de se produire que dans plusieurs jours, ce qui offre un délai crucial pour les préparatifs et les mesures d’évacuation.
La péninsule de Reykjanes a connu trois éruptions depuis 2021, après de nombreux siècles de dormance. Heureusement, ces éruptions se sont produites dans des zones isolées, sans menacer d’infrastructures vitales ou de zones résidentielles. Néanmoins, la situation actuelle exige une vigilance accrue, alors que les habitants et les autorités attendent anxieusement, espérant que la nature se montrera clémente dans cette crise imminente.