Comme tous les ans, ce mois de mai annonce le retour des Eta Aquarides. La nuit du 6 au 7 mai, où cette pluie de météores atteindra son pic d’activité, sera le meilleur moment pour les observer. Ce n’est pas l’événement le plus spectaculaire de l’année en matière d’étoiles filantes, mais les observateurs les plus chanceux pourront tout de même profiter de quelques belles traînées lumineuses.
Pour rappel, cette pluie d’étoiles filantes est issue des fragments laissés par la comète de Halley, dont la Terre croise la trajectoire deux fois par an — la seconde fois correspond aux Orionides, visibles au mois d’octobre. Les Eta Aquarides tirent leur nom de la localisation de leur radiant — le point d’où semble provenir tous les météores, qui se trouve dans la constellation du Verseau et plus précisément à proximité de l’étoile Eta Aquarii, la plus brillante.
Peu intense, cet essaim produit en moyenne une dizaine de météores par heure au maximum et jusqu’à 30 par heure dans les meilleures conditions. Au moment du pic, le taux peut toutefois atteindre un météore par minute ! Mais ceci est difficilement observable depuis l’hémisphère nord, en raison de la faible altitude du radiant. Comme à l’habitude, pour profiter au mieux du spectacle, préférez les endroits d’observation éloignés de toute source de pollution lumineuse.
Pour profiter du spectacle, il faudra se lever tôt !
Peut-être que certains d’entre vous ont déjà pu profiter du spectacle tôt ce matin ? Si ce n’est pas le cas, vous pourrez retenter votre chance cette nuit avant l’aube, voire vendredi également. Le pic d’activité est généralement centré sur trois jours — du 5 au 7 mai cette année — mais sachez qu’il restera possible, avec un peu de chance et de patience, d’observer des étoiles filantes jusqu’au 28 mai.
À noter que le deuxième quartier de Lune ne facilitera pas les observations trop tardives : sa luminosité pourrait en effet masquer les météores les moins intenses. Les plus brillants d’entre eux devraient toutefois rester visibles, surtout dans les heures précédant l’aube. Il vous faudra donc être matinal·e ! Pour mettre toutes les chances de votre côté, commencez à observer le ciel peu avant 3h du matin.
Les observateurs de l’hémisphère sud seront évidemment privilégiés : les nuits y étant plus longues en cette période de l’année, ils auront davantage de temps pour guetter les étoiles filantes avant que le Soleil ne se lève.
Aucun équipement d’observation ne sera nécessaire. Si le ciel est sombre et bien dégagé, laissez à vos yeux le temps de s’adapter à l’obscurité (ce qui peut prendre une vingtaine de minutes), localisez l’étoile la plus brillante de la constellation du Verseau — Eta Aquarii est l’une des quatre étoiles qui forment le « Y », dans la partie nord de la constellation — et patientez…
L’alignement du radiant et de l’étoile Eta Aquarii est bien sûr une coïncidence. Eta Aquarii se trouve à environ 170 années-lumière de la Terre, tandis que les météores brûlent dans notre atmosphère à environ 100 km au-dessus de la surface terrestre. Ces derniers sont connus pour être particulièrement rapides, traversant le ciel à environ 238 000 km/h (soit 66 km/s) ! Les plus gros et les plus rapides, les « bolides », peuvent parfois laisser derrière eux de longues traînées lumineuses (des débris qu’ils perdent dans leur sillage), qui persistent de quelques secondes à quelques minutes.
La comète de Halley, à l’origine de cette pluie d’étoiles filantes, est sans doute l’une des comètes les plus connues. Son dernier périhélie remonte à 1986 ; le prochain est prévu pour le mois de juillet 2061.