Connaissez-vous des manières de réduire votre empreinte carbone ? En voici 4, et non des moindres. En effet, selon les scientifiques, les meilleures moyens de réduire votre empreinte carbone sont celles dont les gouvernements ne parlent pas forcément.
Le recyclage et l’utilisation des transports en commun sont des bonnes choses si vous souhaitez réduire votre empreinte carbone, mais que faut-il réellement faire pour qu’une différence soit notable à l’échelle de la planète ? La réponse est simple : avoir moins d’enfants.
Selon une nouvelle étude, le résultat est clair : il faudrait faire moins d’enfants afin de pouvoir réduire considérablement les émissions de carbone par personne à travers le monde. Des chercheurs ont analysé 148 scénarios concernant l’impact climatique des comportements individuels, provenant de 39 sources, dont des articles évalués par des pairs, des rapports gouvernementaux, ainsi que des programmes sur internet qui évaluent comment les choix entre différents styles de vie des individus pourraient réduire les parts personnelles d’émissions de carbone.
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Il existe de nombreux conseils en la matière, tels que le lavage de vêtements avec de l’eau froide ou encore le remplacement des ampoules à incandescence pour des diodes électroluminescentes. Mais ces dernières, comme l’ont expliqué les chercheurs dans l’Environmental Research Letters, n’ont qu’un impact modéré sur les émissions globales (voir tableau ci-dessous).
En réalité, il existe quatre choix de style de vie qui ont un impact positif majeur : devenir végétarien, renoncer au voyage en avion, à la voiture, et (de manière très significative) avoir moins d’enfants.
Par exemple, le fait de ne pas consommer de viande réduit l’empreinte carbone d’un individu de 820 kilogrammes de dioxyde de carbone (CO2) par année en moyenne, soit l’équivalent d’environ quatre fois la réduction que la personne pourrait espérer obtenir en recyclant autant que possible. À savoir que les émissions générées par la consommation de viande résultent, en majeure partie, de la grande quantité d’énergie nécessaire pour cultiver, récolter et transformer les cultures fourragères.
Autrement, un vol transatlantique aller-retour chaque année en moins, réduirait les émissions CO2 d’une personne, de 1600 kilos par an. Tandis que se débarrasser d’une voiture réduit les émissions de 2400 kilos, soit 2,4 tonnes métriques. De plus, si nous prenons le voyage en voiture comme exemple, cela a le potentiel de contribuer à des changements systémiques (la vie sans voiture réduit la nécessité de construire plus de routes et des places de stationnement).
Et en choisissant de faire un enfant de moins, une personne réduirait son empreinte carbone de plus de 58 tonnes métriques ! Cela équivaut au même niveau de réduction d’émissions que 684 adolescents décidant de recycler au maximum et ce, pour le restant de leurs vies.
Mais malgré la véracité et l’efficacité des résultats de cette étude, il est clair que ni les manuels dans les écoles, ni les rapports gouvernementaux ou encore les sites web de l’Union européenne, des États-Unis, du Canada ou de l’Australie ne mettent en évidence ces options.
Pourtant, selon les scientifiques, ces quatre éléments sont des actions recommandées, et elles sont estimées comme particulièrement efficaces pour réduire notablement les émissions de gaz à effet de serre d’une personne.
Mettre l’accent sur les actions à fort impact (en fournissant des données et des informations précises, en particulier pour les individus tels que les adolescents) pourrait être un élément important de la mise en échelle de l’action ascendante vers la décarbonisation transformatrice, impliquée dans la cible climatique des 2°C.