Depuis de nombreuses années, les protéines végétales font l’objet d’un engouement grandissant. Les chercheurs et scientifiques s’intéressent logiquement de plus en plus à ces sources dont la consommation mondiale ne cesse d’augmenter. En l’espace de quelques années, des centaines de recherches ont mis en évidence l’intérêt des protéines végétales pour l’organisme.
Les protéines végétales augmentent-elles l’espérance de vie ?
C’est ce que semblent démontrer les résultats d’une étude américaine publiée en 2016 dans le JAMA Internal Medicine, une revue médicale mensuelle de l’American Medical Association. Pendant 32 ans (entre 1980 et 2012), 130’000 personnes ont été suivies par des médecins qui analysaient alors leur consommation quotidienne de protéines.
14% de leur apport protéique étaient d’origine animale et 4% seulement provenaient du végétal. Au cours de cette étude de grande ampleur, les chercheurs ont établi un lien étroit entre la consommation de protéines animales et le risque de mortalité.
Lorsqu’une personne augmente de 10% sa consommation de protéines animales, le risque de décès augmente de 2% et le risque de développer des maladies cardiovasculaires de 8%. A l’inverse, le remplacement des protéines animales par des protéines végétales est associé à une mortalité plus faible.
Ainsi, une augmentation de 3% seulement de l’apport en protéines végétales diminue le risque de décès de 10% et de 12% le risque de décès liés aux maladies cardiovasculaires.
L’action bénéfique des protéines végétales sur la pression artérielle et le taux de « mauvais » cholestérol dans le sang expliquent en grande partie les résultats de cette étude.
Protéines végétales, hypertension artérielle et cholestérol
Certaines protéines végétales, comme les protéines de soja, sont capables de faire baisser la tension artérielle. En 2017, une étude a montré que les isoflavones contenus dans le soja, en association avec les protéines, semblent atténuer l’hypertension en ciblant les mécanismes impliquant la vasodilatation.
D’autres composants du soja, comme le calcium, possèdent des propriétés hypotensives. En 2012, une autre étude de la Tulane University School of Public Health & Tropical Medicine a montré un changement significatif du cholestérol total et du ratio HDL ou « bon » cholestérol.
La pression maxima (ou pression systolique) baissait de 4,3 mm de mercure et la pression minima (ou pression diastolique) baissait de 2,7 mm de mercure. D’autres études sont toutefois nécessaires pour confirmer ou non l’action des protéines de soja sur le contrôle des taux sanguins de cholestérol.
Les protéines végétales pour prévenir le diabète de type 2
Les protéines végétales, contenues notamment dans les légumineuses, pourraient aider à prévenir le diabète de type 2. Une étude parue en 2017s’est consacrée aux sources de protéines alimentaires à prendre en compte pour la prévention du diabète de type 2 (DT2).
Selon les résultats obtenus, les protéines animales pourraient augmenter le risque de DT2 chez les hommes et les femmes et les protéines végétales diminueraient le risque de DT2 mais seulement chez les femmes.
De plus, la viande rouge et la viande transformée sont des facteurs de risque du DT2. Une autre étude allemande a étudié l’impact d’un régime protéique sur la gestion du diabète de type 2. Si les résultats ont montré que les protéines animales et les protéines végétales étaient autant bénéfiques l’une que l’autre sur le taux d’acide urique, les protéines végétales ont un intérêt supplémentaire : elles améliorent les niveaux d’hémoglobine glyquée et la pression artérielle diastolique.
Il est toutefois important de rappeler que ces études d’observation ne donnent que des conclusions statistiques.