« Lune des fraises » 2025 : une pleine lune basse et teintée de rose à admirer le 11 juin

Sa position idéale près de l’horizon lui donnera une magnifique teinte rose orangée.

lune fraises juin
Aperçu de la Lune des fraises du 18 juin 2019 au-dessus du temple de Poséidon, en Grèce. | Elias Chasiotis/APOD/NASA
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Le mois de juin s’annonce particulièrement riche pour les passionnés d’astronomie. Parmi les phénomènes célestes à ne pas manquer figure la « Lune des fraises », qui atteindra son apogée le 11 juin. Il s’agira de la pleine lune la plus basse de l’année, marquant aussi la dernière de ce printemps dans l’hémisphère nord. Le 16 juin, Mars se rapprochera de l’étoile Régulus, tandis que la pluie de météores des Bootides culminera le 27.

La « Lune des fraises » tire son nom des traditions amérindiennes d’Amérique du Nord, qui associaient chaque pleine lune à un moment clé du cycle agricole ou cynégétique. Celle de juin coïncidait avec la cueillette des fraises sauvages, arrivées à maturité dans de nombreuses régions boréales. En Europe ancienne, elle était également désignée comme la « Lune de miel », en raison de la récolte du miel qui s’effectuait traditionnellement au mois de juin. Cette appellation serait à l’origine de l’expression contemporaine « lune de miel », les unions étant fréquemment célébrées à cette période, selon la NASA.

D’autres dénominations issues des cultures autochtones évoquent la « Lune des baies mûries », la « Lune du maïs vert », la « Lune chaude » ou encore la « Lune des fleurs ». Dans la tradition anglaise, on parlait de la « Lune des plantations » ou de la « Lune de l’hydromel », tandis que les Celtes la nommaient « Lune du cheval », « Lune de la dynastie » ou « Lune rose ».

Ces multiples appellations sont également liées à l’aspect visuel de cette pleine lune, qui se distingue par sa position très basse dans le ciel et sa teinte rose orangée, accentuée lorsqu’elle est proche de l’horizon. Dans l’hémisphère nord, la pleine lune de juin figure parmi les plus basses de l’année. Ce phénomène s’explique par l’inclinaison du plan de l’orbite lunaire, situé à seulement cinq degrés de celui de l’orbite terrestre.

Une lune basse, reflet du solstice

Et comme le solstice d’été, moment où le Soleil est au plus haut dans le ciel, aura lieu le 20 juin, la pleine lune de ce mois-ci, située à l’opposé du Soleil, se trouvera donc à son point le plus bas. Elle se lèvera et se couchera sans jamais s’élever sensiblement au-dessus de l’horizon.

Cette année, la « Lune des fraises » atteindra son maximum d’éclat le mercredi 11 juin à 9 h 45 (heure de Paris), soit à 7 h 44 UTC. Ce moment survenant en pleine journée, les conditions d’observation seront plus favorables au crépuscule du mardi 10 juin. Pour l’apercevoir aisément, il conviendra de repérer Antarès, une étoile brillante située à environ 550 années-lumière dans la constellation du Scorpion, visible en haut à droite de l’horizon. Dans certaines régions, la Lune passera même devant cette étoile, l’occultant temporairement.

La Lune des fraises coïncidera également avec la période où la Terre se trouve à proximité de son aphélie – le point de son orbite le plus éloigné du Soleil – atteint le 3 juillet. Dès lors, comme la pleine lune se produit lorsque celle-ci est en opposition avec le Soleil, elle se situera elle aussi à ce moment à son point le plus éloigné du Soleil. Rappelons toutefois que cette distance est quasiment équivalente à celle de la Terre, soit environ 152 millions de kilomètres.

Un ciel de juin sous le signe des météores

Outre la « Lune des fraises », d’autres phénomènes célestes ponctueront ce mois de juin. La pluie de météores des Ariétides atteindra son pic le 7 juin. Principalement diurne, cette pluie sera difficilement visible à l’œil nu. Toutefois, quelques étoiles filantes pourraient être aperçues à l’aube, juste avant le maximum d’activité prévu en journée.

En revanche, la pluie de météores des Bootides, attendue dans la nuit du 25 au 27 juin, bénéficiera de conditions d’observation idéales grâce à la nouvelle lune. Le ciel, dénué de clarté lunaire, offrira un environnement propice à l’observation.

Le 16 juin, la planète Mars se rapprochera du système stellaire Régulus. Le meilleur moment pour admirer cette conjonction sera environ 90 minutes après le coucher du Soleil. Régulus, constitué de quatre étoiles, n’en dévoilera toutefois que trois à travers un télescope amateur lors de ce rapprochement. Un peu plus tard, vers minuit, l’amas d’étoiles Papillon se dessinera juste au-dessus de l’horizon et pourra être repéré à l’aide de bonnes jumelles.

Des objets célestes à portée de jumelles

Le 22 juin, la nébuleuse de la Lagune (Messier 8), située à quelque 5 200 années-lumière, culminera dans le ciel autour de minuit. Dans un ciel exempt de pollution lumineuse, elle pourra être visible à l’œil nu depuis les latitudes moyennes de l’hémisphère nord. Sinon, des jumelles de qualité ou un télescope semi-professionnel en révéleront les contours plus nettement.

Enfin, pour conclure ce mois d’observations, Mars passera à moins de 1° 16’ du croissant de lune. Cette distance correspondra à peu près à la longueur du petit doigt tenu à bout de bras. Le spectacle sera observable simultanément à l’œil nu et gagnera en netteté avec une paire de jumelles.

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