Après avoir récemment annoncé sur le podcast de Joe Rogan son intention de remplacer probablement cette année les ingénieurs logiciels de niveau intermédiaire chez Meta par l’intelligence artificielle, Mark Zuckerberg frappe une nouvelle fois fort. Dans une note interne adressée aux employés, le PDG a dévoilé sa décision de réduire les effectifs de 5 %. Sur les 72 000 salariés que compte l’entreprise à travers le monde, 3 600, considérés comme « peu performants », sont concernés. Bien qu’il n’ait pas précisé les modalités de répartition de ces suppressions d’emplois, Zuckerberg a laissé entendre qu’au moins une partie des postes vacants sera pourvue par de nouveaux talents dès 2025. Cependant, certains experts estiment qu’au moins une partie du travail effectué par les employés licenciés sera comblé par l’IA.
En 2023 déjà, dans le cadre d’un plan ambitieux de réduction des coûts, Meta avait procédé à des licenciements massifs. Pas moins de 10 000 salariés avaient alors quitté l’entreprise, dans ce qui constituait une deuxième vague de départs après celle de novembre 2022, marquée par le licenciement de 11 000 collaborateurs, soit 13 % des effectifs.
Dans une note interne récente, Zuckerberg a qualifié 2025 d’année « intense » nécessitant de s’entourer des « meilleurs talents ». Ce constat l’a conduit à adopter une nouvelle approche, visant une réduction supplémentaire des effectifs, tout en rehaussant les exigences de performance.
Vers une restructuration de Meta
« J’ai décidé de placer la barre plus haut en matière de gestion des performances et de procéder plus rapidement au licenciement des employés peu performants », écrit Mark Zuckerberg, selon des informations relayées par Bloomberg. « Nous avions l’habitude de gérer les départs des employés ne répondant pas aux attentes sur une période d’un an. Désormais, ces réductions seront accélérées au cours de ce cycle », précise-t-il. Toujours d’après la note, les employés concernés, notamment aux États-Unis, seront informés avant le 10 février prochain. Cette approche rappelle les décisions drastiques prises par Elon Musk en 2022, lorsqu’il avait licencié près de 6 000 employés au sein de X (anciennement Twitter).
Cette nouvelle vague de réductions intervient dans un contexte de transformations majeures chez Meta. Début janvier, l’entreprise a mis un terme à certaines initiatives liées à la vérification des faits et à la diversité, tout en réaffirmant son engagement envers la liberté d’expression.
Parallèlement, des modifications ont été apportées à la politique sur la « conduite haineuse », affectant Facebook, Instagram et Threads, les principales plateformes du groupe. Lors de son entretien avec Joe Rogan, Zuckerberg a également partagé sa vision sur la gestion des entreprises, affirmant que celles-ci, devenues « culturellement neutralisées », auraient besoin de retrouver « plus d’énergie masculine ».
Un phénomène répandu dans les entreprises américaines
Ces derniers mois, les licenciements basés sur la performance se sont multipliés dans les grandes entreprises technologiques aux États-Unis. Microsoft, par exemple, a récemment annoncé des mesures similaires visant ses employés les moins performants.
Toutefois, Zuckerberg a tenu à souligner que, contrairement à ce qui pourrait être envisagé, les postes libérés au sein de Meta ne seront pas directement remplacés par des solutions d’intelligence artificielle. Le PDG ambitionne de recruter des talents de premier ordre pour accompagner les transformations de l’entreprise. Certains experts estiment cependant qu’au moins une partie du travail effectué par ces employés sera comblé par l’IA.