Le métavers de Meta, dirigé par Mark Zuckerberg, représente une fusion envisagée entre les réalités virtuelle et tangible, visant à remodeler notre façon de communiquer et d’interagir. Dans une récente interview donnée par le biais de son avatar, plus réaliste que jamais, le PDG de Meta expose les développements de son nouveau métavers et l’intégration de l’IA, tout en mettant en lumière les défis financiers et technologiques rencontrés. Les implications de cette initiative sont vastes, touchant à la communication humaine, à la socialisation et à l’expérience utilisateur dans l’espace numérique.
Dans un monde où les technologies de communication et la réalité virtuelle sont devenues des éléments incontournables de notre quotidien, le concept du métavers gagne à nouveau en importance et en pertinence après une perte d’intérêt soudaine du grand public, suite à la présentation des premières bribes de celui de Meta. Mark Zuckerberg, PDG de la société, est un acteur principal de cette tentative de transformation digitale, cherchant à fusionner les mondes réel et virtuel pour créer une expérience utilisateur inédite et immersive.
D’ailleurs, le podcasteur Lex Fridman a publié ce qu’il appelle la « première interview dans le métavers », où lui et Zuckerberg ont pu avoir une conversation en réalité virtuelle (VR), en utilisant leurs avatars étonnamment réalistes. Ils y explorent les développements récents, les innovations technologiques et les défis rencontrés par Meta dans sa quête pour concrétiser la vision de Zuckerberg d’un métavers intégré, où les avatars photoréalistes et l’intelligence artificielle redéfinissent les interactions humaines.
La technologie derrière les avatars ultraréalistes
Les « Codec Avatars » représentent une avancée significative dans le domaine de la réalité virtuelle et de la création d’avatars. Ils sont conçus pour reproduire de manière photoréaliste les traits et les expressions du visage de l’utilisateur, offrant ainsi une expérience plus immersive et personnalisée dans le métavers. Pour parvenir à ce niveau de détail et de réalisme, un processus de scan du visage particulièrement approfondi est mis en œuvre.
Ce processus implique l’utilisation de centaines de caméras qui capturent les moindres détails du visage, permettant ainsi de modéliser avec précision non seulement l’apparence de l’utilisateur, mais aussi ses expressions faciales subtiles. Cela permet ainsi de produire des avatars qui peuvent interagir de manière plus naturelle et réaliste dans l’environnement virtuel, reflétant fidèlement les réactions et les émotions de l’utilisateur réel.
Cependant, la complexité et le coût associés à cette technologie la rendent actuellement inaccessible pour le consommateur moyen. La nécessité d’un équipement spécialisé et d’un environnement contrôlé pour effectuer les scans limite considérablement la disponibilité de cette option d’avatar réaliste.
Néanmoins, Mark Zuckerberg voit un avenir où cette technologie sera non seulement plus accessible, mais aussi plus conviviale. Les utilisateurs pourraient être en mesure de créer leurs propres avatars photoréalistes en utilisant simplement la caméra de leur smartphone, éliminant ainsi les barrières actuelles à l’entrée et rendant la technologie disponible pour un public beaucoup plus large.
L’intelligence artificielle jouera un rôle crucial dans l’évolution du métavers. Zuckerberg a annoncé plusieurs nouvelles fonctionnalités alimentées par la technologie IA de Meta, y compris des chatbots et des assistants IA intégrés dans diverses applications de messagerie. Ces innovations visent à améliorer l’interaction et la performance de la plateforme, bien que leur association avec le concept de métavers ne soit pas immédiatement évidente pour tous.
Les défis inhérents à un métavers réinventé
Le métavers de Meta, même compte tenu de ses innovations et ambitions, se heurte à une série de défis et d’obstacles qui mettent en lumière les complexités inhérentes à la réalisation d’un univers virtuel intégré. Un des défis majeurs réside dans l’engagement des utilisateurs. Les critiques soulignent un manque notable d’utilisateurs actifs, un élément crucial pour la vitalité et la croissance de tout environnement virtuel. Sans une base d’utilisateurs solide et active, le métavers risque de stagner, incapable de réaliser son potentiel en tant que plateforme sociale et interactive.
En outre, certains observateurs ont remis en question la qualité et le manque de modernité des environnements virtuels proposés par Meta. Les comparaisons avec les jeux vidéo de 2006 mettent en évidence des préoccupations concernant l’apparence dépassée et la faible qualité graphique de ces environnements, ce qui pourrait dissuader les utilisateurs potentiels et nuire à l’expérience globale dans le métavers.
Au-delà de ces défis liés à l’engagement et à la qualité, Meta est également confronté à des difficultés financières substantielles dans le développement du métavers. La division Reality Labs de l’entreprise, responsable de la recherche et du développement en réalité virtuelle et augmentée, a enregistré une perte opérationnelle impressionnante de 13,7 milliards de dollars en 2022. Ces pertes financières illustrent non seulement les coûts élevés associés au développement de technologies de pointe dans ce domaine, mais aussi les incertitudes quant à la rentabilité future de telles initiatives.
Ces défis financiers, combinés à des préoccupations concernant l’engagement des utilisateurs et la qualité de l’environnement virtuel, mettent en relief les multiples facettes des obstacles que Meta doit surmonter pour faire du métavers une réalité omniprésente et intégrée. Ils soulignent également la nécessité pour l’entreprise de continuer à innover et à améliorer l’expérience utilisateur afin de surmonter les scepticismes et d’attirer un public plus large dans son univers virtuel en développement.
Zuckerberg reste malgré tout convaincu de la réussite future du métavers, envisageant un monde où les interactions virtuelles et physiques se mélangent harmonieusement. Il prédit que les avatars photoréalistes seront utilisés pour des réunions de travail à distance, des jeux et des interactions sociales, changeant profondément la communication humaine.
VIDÉO : Interview en VR de Mark Zuckerberg. © Lex Friedman